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“Caméras intelligentes” : la CNIL demande l’avis des Français

L’institution souhaite poser les bases d’un cadre légal pour les “caméras intelligentes ou augmentées”, et a besoin de vos propositions pour y parvenir.

Ces dernières années, l’intelligence artificielle a proliféré dans tous les secteurs d’activité, de la science à l’art en passant par l’industrie. Mais c’est aussi le cas dans le domaine de la vidéo. Une tendance qui inquiète la Commission Nationale Informatique & Libertés (CNIL); cette dernière a donc lancé une consultation publique pour recueillir l’avis des Français sur le sujet.

L’institution a ainsi dévoilé un projet de positionnement sur les caméras désignées comme “intelligentes” ou “augmentées”. A noter que cela ne concerne pas les technologies de biométrie, comme la reconnaissance faciale, mais tous les “logiciels de traitements automatisés d’images couplés à des caméras” qui “permettent d’extraire diverses informations à partir des flux vidéo qui en sont issus” et “modifient leur nature même par leur capacité de détection et d’analyse automatisée”.

Anticiper un grand changement sociétal

Ce vocabulaire un brin nébuleux et contre-intuitif peut englober tout un tas de systèmes divers et variés, dont la plupart n’ont même pas encore été conceptualisés. Nous sortons donc du cadre du simple “prolongement” des techniques existantes; cela pose des questions éthiques et juridiques nouvelles sur lesquelles la CNIL souhaite prendre autant d’avance que possible. Elle a lancé le débat avec une ébauche de positionnement officiel sur la question, disponible ici.

La CNIL espère ainsi “mettre en avant les enjeux éthiques et sociétaux de cette technologie et les risques gradués pour les droits et libertés des personnes”. Elle rappelle qu’il existe un vrai “risque de surveillance et d’analyse algorithmique permanente des espaces publics” qui justifie de s’y intéresser le plus rapidement possible.

Le document publié par la CNIL expose “sa compréhension, ses réflexions et ses analyses sur le sujet d’un point de vue éthique, technique et juridique”. L’objectif : s’approprier la question avant qu’elle n’échappe à tout contrôle. Le texte contient ainsi plusieurs observations préalables sur ses usages potentiels et sur la situation législative et économique actuelle, ainsi que des propositions de cadre légal.

La CNIL est ouverte aux propositions

Mais dans le mesure où il s’agit d’une technologie novatrice au cadre encore flou, l’institution est bien consciente des limites de son analyse. Elle cherche donc à ratisser aussi large que possible. C’est pour cela qu’elle a choisi de permettre aux particuliers et aux institutions de proposer des commentaires, rajouts ou des modifications au texte. Ceux-ci seront compilés, décortiqués puis pris en compte au moment de la publication du positionnement officiel.

Après avoir lu le rapport de l’institution, vous pourrez ainsi vous rendre à cette adresse jusqu’au 11 mars 2022. Vous y trouverez quatre champs où vous pourrez indiquer vos commentaires et suggestions à la CNIL afin qu’elle en tienne compte dans la version finale du document. Une façon d’apporter votre petite contribution citoyenne au cours de ce virage technologique et sociétal.

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Source : CNIL

2 commentaires
  1. Pourquoi ne pas faire un essai de 5 à 10 ans ?
    S’il s’avère que la population est contre, la CNIL les fera retirer.
    Pourquoi être contre systematiquement sans essayer ?

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