Depuis la popularisation des NFT il y a maintenant près d’un an, les arnaques et fraudes en tout genre se multiplient. Après le vol d’œuvres d’art numériques, c’est au tour des youtubeurs gaming de faire les frais… de vol d’identité ! En effet, certains créateurs de contenu se sont rendu compte qu’un petit malin, du nom de StakeTheWeb, a créé une page sur la plateforme de vente OpenSea afin d’y vendre des chaînes YouTube.
Les derniers à en avoir subi les conséquences sont les youtubeurs James Stephanie Sterling et Jim Caddick, plus connu sous le nom de Caddicarus, en plus de quelques autres créateurs. Ces derniers ont exprimé sur Twitter leur profond dégoût et surtout désaccord quant à la vente de leur image. Sterling a par exemple déclaré :
« Franchement, je ne suis pas surpris qu’un parasite ait transformé ma chaîne en NFT. Je n’ai pas consenti à cela, je ne veux pas de cela, et cela démontre tout ce que j’ai dit sur la façon dont ce marché est irrespectueux et exploiteur. Ordure. »
Frankly not surprised that some freeloading leech turned my channel into an NFT.
As gross as it is, I find it justifying – I did not consent to this, I do not want this, and it demonstrates everything I’ve said about how disrespectful and exploitative this market is.
Scum. https://t.co/saqcAm5lmW
— Commander Stephanie Sterling (@JimSterling) January 16, 2022
OpenSea va-t-il prendre des mesures concrètes ?
Pour le moment, la vente de ces NFT frauduleux est encore ouverte sur le site, ce qui est un véritable problème pour les youtubeurs. Informé du problème, un porte-parole d’OpenSea a déclaré :
« OpenSea soutient un écosystème ouvert et créatif dans lequel les gens ont plus de liberté et de propriété sur les objets numériques de toutes sortes. L’un de nos principes de fonctionnement est de soutenir les créateurs et leur public en décourageant le vol et le plagiat sur notre plateforme.
À cette fin, il est contraire à notre politique de vendre des NFT utilisant du contenu plagié, que nous appliquons régulièrement de diverses manières, y compris par le retrait de la liste et, dans certains cas, l’interdiction de comptes. Nous développons activement nos efforts dans les domaines du support client, de la confiance et de la sécurité, et de l’intégrité du site, afin de pouvoir agir plus rapidement pour protéger et renforcer notre communauté et nos créateurs. »
Des NFT et du porno
Les créateurs ne sont pas les seuls touchés par des fraudes de ce genre. Alanah Pearce, qui travaille pour Sony au sein du studio Santa Monica (God of War) a également appris que son image avait été volée, utilisée pour vendre du contenu pornographique, qui a lui-même été revendu en NFT sur une cette même plateforme. Il va sans dire que la jeune femme compte porter plainte contre les auteurs de cette arnaque.
In extremely predictable news I’ve just been informed that somebody has taken an image of me, that *I* own, added a trademarked porn logo to it, and “minted” it to sell for profit as an NFT. Naturally, I was not asked for permission.
I cannot wait for the lawsuits 😂🤡. pic.twitter.com/7993J1e6YA
— Alanah Pearce (@Charalanahzard) January 16, 2022
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Encore une démonstration de cette escroquerie qu’est le NFT