Depuis l’été dernier, Blizzard fait profil bas. Après les lourdes révélations de harcèlement et d’agressions sexuelles révélées par le Wall Street Journal, l’entreprise a tenté de redorer son image, notamment en changeant de dirigeants et en opérant quelques modifications sur ses différents jeux. Pour autant, elle est encore loin de sa réhabilitation. Depuis déjà plusieurs mois, les partenaires se défilent face au scandale qui touche la firme. Après Nintendo, PlayStation et Microsoft, il y a quelques jours à peine c’est la marque LEGO qui repoussait la sortie d’un set à l’effigie d’Overwatch 2, en expliquant vouloir “réexaminer son partenariat” compte tenu des “allégations persistantes concernant la culture du lieu de travail” chez Activision-Blizzard.
Blizzard licencie pour se racheter une image
Aux grands maux les grands remèdes. Pour tenter de redorer un blason déjà bien amoché, Blizzard n’hésite plus à se séparer de ses collaborateurs trop encombrants. En octobre, la société avait déjà confirmé le licenciement de 20 personnes, et tout autant de sanctions contre des employés toujours en poste. Selon un porte-parole de l’entreprise interrogé par le Wall Street Journal, ce chiffre aurait considérablement augmenté ces derniers mois : au total, la firme aurait opéré 37 renvois et 44 sanctions.
Après le départ de J. Allen Brack en août, Robert Kotick avait promis de partager régulièrement un rapport public des différentes décisions prises par Blizzard pour endiguer la frat-culture qui sévissait dans ses rangs. Force est de constater que depuis octobre, l’entreprise n’avait pas beaucoup donné de ses nouvelles. Le porte-parole de l’entreprise a cependant nié l’information selon laquelle Kotick avait volontairement passé certains chiffres sous silence pour ne pas aggraver l’image publique de Blizzard. Il a aussi réfuté le chiffre faisant état de 700 plaintes internes pour inconduites déposées par des employés depuis juillet.
Le cas Kotick
Suite au départ de l’ancienne direction, c’est Robert Kotick qui avait repris les rênes d’une entreprise en pleine tempête. En novembre, le Wall Street Journal confirmait pourtant que l’homme d’affaires était au courant de plusieurs cas cités par la plainte du California Department of Fair Employment and Housing (DFEH), et qu’il avait même été jusqu’à protéger certains de ses employés haut placés. Quelques jours plus tard, un mouvement de grève et une pétition signée par plus de 2000 employés appelaient à sa démission. De son côté, le conseil d’administration de l’entreprise avait préféré lui adresser une lettre ouverte de soutien.
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Aucun rapport avec le rachat annoncé par Microsoft ?
https://news.microsoft.com/2022/01/14/microsoft-to-acquire-activision-blizzard-to-bring-the-joy-and-community-of-gaming-to-everyone-across-every-device/