Alors qu’elle fait toujours face à de vives tensions avec son voisin russe, l’Ukraine est aujourd’hui touchée par une cyberattaque d’ampleur : en début de week-end, plus de soixante-dix sites gouvernementaux ont été pris d’assaut par des hackers. Bon nombre d’entre eux se sont retrouvés hors-ligne, tandis qu’un message en ukrainien, russe et polonais indiquait sur les sites touchés : “Ukrainiens ! Toutes vos données personnelles ont été téléchargées sur le réseau public. Toutes les données présentes sur votre ordinateur sont détruites, il est impossible de les restaurer”, rapporte le site Reuters.
La Russie dans le viseur ?
Sur le site du ministère des Affaires étrangères, mais aussi sur celui des sports, de l’énergie, de la politique agraire, de l’environnement, du Trésor Public, ou encore des services d’urgences de l’État, le message posté par les hackers évoquait notamment “une terre historique”, ainsi que des cartes et le drapeau de l’Ukraine barrés de rouge. “Ayez peur et attendez le pire”, menaçait le message. Selon les services de sécurité ukrainiens au micro de CNN, aucune donnée n’aurait été affectée durant cette cyberattaque. La plupart des services touchés auraient d’ailleurs été rétablis. Reste encore à identifier les auteurs de l’attaque.
Selon les premières informations rapportées par le ministère ukrainien de l’Information, la Russie pourrait être à l’origine de cet assaut numérique. Dans un communiqué, on peut ainsi lire que “Ce n’est pas la première, ni même la deuxième fois que des ressources Internet ukrainiennes sont attaquées depuis le début de l’agression militaire russe”.
Le gouvernement estime ainsi que les références aux partis ultra-nationalistes ukrainiens et à la Pologne étaient une tentative pour élever les soupçons contre leur voisin polonais : “La Russie et ses mandataires travaillent depuis longtemps pour créer la querelle entre deux pays voisins et amis”. Rappelons en effet que ce n’est pas la première fois que l’Ukraine est victime d’une cyberattaque de la part de la Russie. En 2016, la Mère Patrie de Vladimir Poutine était déjà soupçonnée d’avoir commandité une importante attaque sur l’aéroport de Kiev.
Tandis que l’OTAN a fermement condamné la cyberattaque visant l’Ukraine, la Russie a nié être à l’origine de l’opération, tout en rejetant l’idée d’une provocation en vue d’un nouveau conflit armé. Quelques jours plus tôt, Moscou avait pourtant menacé de prendre des mesures militaires si ses demandes n’étaient pas rapidement satisfaites. Parmi elle, la non-reconnaissance de Kiev, et la promesse d’une alliance avec l’OTAN.
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