La NASA a besoin de nouveaux astronautes pour aller sur la Lune

Alors que les missions Artemis vont commencer au cours de cette année 2022, elles qui ont pour but de renvoyer des Hommes (et pour la première fois des femmes) sur la Lune, la NASA est toujours touchée par une pénurie. Les semi-conducteurs ne sont pas la raison de ce manque au sein de l’agence spatiale américaine, qui souffre plutôt d’une absence humaine.

En effet, la NASA dispose aujourd’hui de 44 astronautes opérationnels ou en formation. Un chiffre qui peut paraître suffisant quand on sait que les missions spatiales n’ont pas lieu tous les mois et que ces dernières n’amènent jamais beaucoup de monde sous la coiffe d’une fusée. Mais quand on regarde les chiffres historiques de la NASA, on comprend mieux pourquoi l’agence cherche encore et toujours à recruter de nouveaux astronautes.

En effet alors que les missions Apollo battent leur plein au cœur des années 60 ce sont plus de 400 personnes, plus ou moins prêtes à se rendre dans l’espace qui étaient dédiées à cette tâche par la NASA. Un chiffre 10 fois plus important qu’aujourd’hui.

Afin donc de retrouver un nombre d’astronautes suffisants, autour de 150 selon de nombreux experts, la NASA multiplie donc les appels à candidatures, à la recherche du prochain Buzz Aldrin. Pour rappel, en mars 2020 la NASA avait déjà lancé un grand appel auprès de la population américaine pour créer sa prochaine génération d’astronautes.

Mais cette nouvelle classe de chevaliers des airs ne devrait pas suffire pour la NASA. En effet ce n’est qu’une question de temps avant que l’agence spatiale américaine relance un appel à candidatures à travers tout le pays.

Quels sont les critères de sélection de la NASA ?

Mais comment devient-on astronaute ? Quels sont les critères de sélection de la NASA ? Autant de questions auxquelles nous allons essayer de répondre dans cet article. Afin de nous aider à vous donner un aperçu du processus de recrutement de l’agence spatiale américaine, l’on peut déjà passer en revue les critères demandés par l’ÉSA, l’agence spatiale européenne, pour rejoindre ses rangs.

Tout d’abord, d’un point de vue scolaire un master (Bac+5) est demandé, que ce soit en mathématiques, biochimie, science de la vie ou même robotique, le domaine importe finalement peu. Le fait de ne pas posséder de doctorat n’est pas éliminatoire, mais le plus haut des diplômes universitaires est « fortement recommandé » par les agences spatiales.

Un physique de marathonien ? Pas forcément

D’un point de vue physique, si le président Einshower avait décidé que seuls les pilotes de chasse pourraient devenir astronautes lors de la première sélection de la NASA en 1959, les critères ont aujourd’hui beaucoup changé. Il est évidemment possible d’être pilote avant de devenir astronaute, comme c’est le cas de Thomas Pesquet, mais ce n’est pas un critère obligatoire là encore.

Il est souvent dit qu’il faut avoir « le physique d’un marathonien » pour avoir ses chances au sein de la NASA, mais cette affirmation s’est révélée fausse. Évidemment une condition physique exemplaire est demandée, de plus qu’une vision parfaite, mais pas besoin d’être une bête de la salle de sports pour avoir ses chances à la NASA.

La sociabilité au cœur des attentions de la NASA

En effet, le critère sûrement le plus important, mais aussi le plus sous-estimé est la capacité de travailler en équipe et de contenir son stress. Dans une mission vers Mars, le voyage pourrait durer près d’une décennie si l’on part du principe que les astronautes vont fonder une colonie sur la planète rouge et non faire un simple aller-retour.

Dans un laps de temps si long, il faut que l’esprit d’équipe reste au cœur de la mission et les rivalités individuelles n’ont plus leur place à la NASA, comme ça pouvait être le cas dans les années 60, les astronautes du programme Apollo étant avant tout rivaux.

En un mot, aujourd’hui il faut surtout être quelqu’un de très facile à vivre. Cette qualité des astronautes est trop souvent sous-estimée, alors qu’elle compte pour beaucoup dans le processus de sélection de la NASA ou de l’ÉSA.

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