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Meta a censuré des publicités sur la santé sexuelle des femmes

Le Centre de le Justice Intime indique que de nombreuses entreprises liées à la santé sexuelle des femmes voient régulièrement leurs publicités censurées sur Instagram et Facebook.

Les réseaux sociaux appliquent une politique extrêmement sévère concernant les contenus à caractère sexuel et la nudité. En plus de vouloir limiter les images et vidéos du nudité, les deux applications de Meta mettent également un point d’honneur à bannir ce genre de contenus de leurs espaces publicitaires. Pourtant, selon Le Centre de la Justice Intime (CIJ) américain, toutes les entreprises du genre ne sont pas logées à la même enseigne.

Dans un rapport publié le 11 janvier dernier, l’organisation explique avoir suivi de près les activités de plus de 60 entreprises consacrées à la santé sexuelle des femmes. Selon son étude, elles ont toutes dû faire face à un rejet de l’une de leurs publicités sur les deux réseaux sociaux durant ces trois dernières années. 50 % des entreprises citées ont également vu leur compte Facebook Ad suspendu pour non-respect des conditions d’utilisation de la plateforme.

Parmi les exemples cités par le CIJ, on retrouve en autres des publications liées au consentement, les douleurs lors des rapports sexuels ou encore l’allaitement. Dans le même temps, plusieurs réclames liées au plaisir masculin et aux performances sexuelles ont été mises en avant sur Facebook et Instagram. Le CIJ cite notamment des publicités sur des lubrifiants masculins, accompagnés de promotions.

Pour rappel, le règlement de Facebook stipule que “les publicités ne doivent pas promouvoir la vente ou l’usage de produits ou services pour adultes. Les publicités faisant la publicité de produits de santé liés à la sexualité ou à la reproduction doivent être ciblées pour les personnes de plus de 18 ans, et ne doivent pas être centrées sur le plaisir”.

Dans son rapport, le CIJ explique l’importance d’un accès à l’information sur ce genre de sujets profite aux femmes et aux personnes de genres divers. Cela permet aussi de créer une équité économique, la plupart des entreprises citées dans l’étude étant dirigées par des femmes.

Un aveu d’échec pour Facebook

Selon l’Economic Times, un porte-parole de Meta a reconnu que plusieurs erreurs avaient été commises. Certaines de ces interdictions à l’encontre des entreprises liées à la santé sexuelle des femmes ont été levées. Reste que la firme ne semble pas encline à revoir ses règles d’utilisation. La fondatrice de l’entreprise, Jackie Rotman, explique pourtant :

“Ce n’est pas aussi compliqué que de protéger la démocratie ou les élections. Il s’agit de trouver un moyen de s’assurer que les publicités sur la santé des femmes ne soient pas bloquées. C’est simplement Facebook qui doit décider des choses qu’ils doivent réparer.”

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