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Les créateurs de PUBG portent plainte contre Google et Apple

Le studio Krafton, à qui l’on doit PUBG, a annoncé le dépôt d’une plainte contre Apple et Google, qui n’auraient pas pris les mesures nécessaires au sujet des nombreux clones de son jeu à succès.

Face à l’inaction d’Apple et Google, PUBG riposte. Le développeur Krafton, à l’origine du jeu mobile à succès PlayerUnknown’s Battlegrounds, a entamé une poursuite contre les deux géants du web rapporte Reuters. Le studio reproche notamment aux deux entreprises de ne pas avoir pris de mesure contre les nombreux clones du jeu qui pullulent sut leur store en ligne.

Le cas Wordle va-t-il faire office de référence ?

C’était jusqu’à présent le lot de tous les jeux et applications à succès. En marge du titre original, des copycats plus ou moins réussis fleurissent sur les magasins en ligne. Jusqu’à présent, et à condition que ces derniers ne représentent pas une menace pour la sécurité des internautes, le Play Store et l’App Store restaient relativement tolérants face à la copie quasiment conforme de certaines applications.

Free Fire dans le Play Store
© Garena

Oui mais voilà : il y a quelques jours, le cas Wordle semble avoir créé un précédent. Ce jeu de type puzzle-game très populaire dans les pays anglophones a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, alors même qu’il n’existe que sur navigateur. Devant son succès, de nombreuses applications similaires sont arrivées sur les stores en ligne, allant jusqu’à pousser Apple à partir à la chasse aux clones.

PUBG réclame justice

Dans son procès, Krafton cite en particulier l’éditeur Garena, originaire de Singapour, qui propose sur iOS et Android deux titres très similaires à PUBG, à savoir Free Fire et Free Fire Max. Des “versions contrefaites”, que les GAFAM auraient délibérément laissées en vente sur leur store : “Free Fire et Free Fire Max copient largement de nombreux aspects de PlayerUnknown’s Battlegrounds, (…) y compris la mécanique Air Drop, protégée par les droits d’auteur de PUBG, la structure du jeu, la combinaison et la sélection des vêtements, des armures et des objets uniques et des emplacements, ainsi que le choix global de couleurs, de matériaux et de textures présents ingame”. 

Free Fire copie PUBG
© Garena

Préjudice total estimé par Krafton : des centaines de millions de dollars. Il faut dire que les titres édités par Garena comptaient plus de 100 millions d’utilisateurs quotidiens à la fin de 2020, et que Free Fire se classe depuis 2019, parmi les jeux mobiles les plus téléchargés du monde. Le 21 décembre 2021, les GAFAM avaient pourtant été informés que le titre enfreignait les lois relatives aux droits d’auteurs, sans prendre aucune mesure pour régler la situation.

Sans doute boosté par la jurisprudence créée par l’affaire Wordle, Krafton réclame désormais le retrait de Free Fire des magasins d’applications de Google et Apple, mais aussi des dommages et intérêts, ainsi qu’un intérêt sur les bénéfices générés par les ventes des jeux contrefaits. Rappelons que quelques années plus tôt, Krafton avait déjà entrepris des démarches similaires contre NetEase. En 2018, le studio avait aussi attaqué Epic Games pour les mêmes raisons, avant de finalement abandonner ses poursuites.

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