David Bennett doit certainement être très soulagé depuis ce lundi. En effet, les médecins de la faculté de médecine de l’Université du Maryland, où il était hospitalisé pour une maladie cardiaque en phase terminale, ont réussi à l’opérer. Un passage sur la table qui aura été plus que risqué pour cet homme qui se savait de toute façon condamné. « C’était soit l’opération soit la mort », a-t-il expliqué à la presse peu après s’être réveillé.
Mais une opération pas comme les autres. En effet, D.Bennet n’était pas éligible sur la liste des transplantations cardiaques conventionnelle, les docteurs lui ont donc proposé une ultime solution, celle de se voir greffer un cœur de cochon génétiquement modifié. Une opération très risquée qui n’avait encore jamais été tentée.
Une grande première dans l’histoire
Une procédure si peu conventionnelle, qu’il a fallu que l’équipe de médecins se démène auprès de la FDA, la Food and Drugs Adminsitration, cette opération n’étant, d’un point de vue juridique, pas légale sur le sol américain. Finalement, le 7 janvier dernier, David Bennett a pu être opéré. Un dernier coup de poker pour rester en vie, lui qui était déjà alité depuis des mois et qui ne devait son sursis qu’à une machine.
Selon les médecins à l’origine de ce véritable exploit, ce dernier est l’aboutissement de plusieurs années de travail et de recherche pour parfaire la méthode autour des xénogreffes. En effet, si les porcs sont des donneurs idéaux, il a malgré tout fallu faire plusieurs changements en cours de route.
En effet le cœur donneur disposait de plusieurs gênes capables d’entraîner un rejet, il a donc fallu les désactiver à l’aide de la technique Crispr qui est doucement en train de faire ses preuves dans le monde médical. Enfin, les équipes médicales ont dû couper d’autres gênes du cœur afin que ce dernier, prélevé sur un adolescent ne grandisse plus.
Une espérance de vie future inconnue
Comme l’expliquent les médecins si le cœur avait connu une croissance normale pour un cochon il aurait été beaucoup trop gros pour rentrer dans la cage thoracique d’un humain, ce qui aurait entraîné de nouveaux problèmes à Bennett. Finalement, cette opération expérimentale semble avoir réussi, aucun signe de rejet n’a pour le moment était détecté.
Déjà essayé sur des primates, ce genre d’opérations a offert en général une durée de vie autour des 9 mois. Si l’équipe médicale se veut plus optimiste, et espère offrir plus de temps à son patient, ce dernier, qui vient de frôler la mort semble déjà ravi de profiter d’une journée de plus.
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