En mai dernier, alors que la folie des NFT en était encore à ses débuts, Sega était l’un des premiers studios de jeux vidéo à se lancer officiellement dans le domaine des cryptos. La firme avait alors annoncé s’associer à la startup japonaise Double Jump.Tokyo, qui avait pour mission de créer des NFT à l’effigie de Sonic, basés sur Flow, une blockchain développée par Dapper Labs. Toutefois, l’accueil par les fans de la licence n’a pas été très chaleureux.
Des réactions mitigées de la part des fans
C’est seulement plusieurs mois après que le CEO de Sega, Haruki Satomi, déclare vouloir prendre en compte les avis des joueurs, qu’ils soient positifs ou négatifs. Dans une interview accordée au média Tweak Town, il explique que « en ce qui concerne le NFT, nous aimerions tenter diverses expériences et nous avons déjà entamé de nombreuses études et réflexions, mais rien n’est décidé à ce stade concernant les jeux play-to-earn.
Il y a déjà eu de nombreuses annonces à ce sujet, y compris à l’étranger, mais certains utilisateurs ont manifesté des réactions négatives à ce stade. Nous devons évaluer attentivement de nombreux éléments, comme la manière d’atténuer les éléments négatifs, la mesure dans laquelle nous pouvons introduire les NFT dans le cadre de la réglementation japonaise, ou encore ce qui sera accepté et ce qui ne le sera pas par les utilisateurs. »
Vous l’avez-compris, pour le moment rien n’est joué. Sega pèse encore le pour et le contre, les avis positifs et négatifs, et surtout la faisabilité du projet ou non d’un point de vue technique et législatif. Sur ce point le studio semble bien moins avancé que d’autres acteurs de l’industrie vidéoludique, tel qu’Ubisoft qui a lancé sa propre plateforme de NFT jouables il y a quelques semaines déjà.
Une entreprise à but très lucratif ?
Sega conclue son interview en déclarant que « si cela est perçu comme un simple moyen de gagner de l’argent, je prendrai la décision de ne pas poursuivre ». En effet, ceci est le principal argument avancé par les détracteurs de la technologie, qui ne voient pas un grand intérêt à posséder une œuvre virtuelle. Pour autant, les NFT font aussi de nombreux heureux, et les jeux play-to-earn, notamment, attirent de plus de monde.
Si l’avenir de Sega sur la blockchain est donc très incertain, d’autres constituent déjà leur petit empire, comme Peter Molyneux et son jeu NFT très lucratif (pour lui) ou encore Konami, qui va lancer ce 12 janvier une collection de 14 NFT à l’effigie de la licence Castlevania. D’autres ont déjà renoncé par manque d’encouragement de la part des joueurs. C’est le cas des développeurs de S.T.A.L.K.E.R. 2 qui ont cédé aux plaintes des fans avant la sortie du jeu.
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