Le monde de l’automobile est en plein changement. Si les constructeurs sont souvent pointés du doigt pour leur manque de développement dans le secteur de l’électrique, ce dernier commençant à peine à s’imposer, il y a un autre chaînon important du marché qui n’est pas du tout pris en compte par l’opinion publique, et qui est pourtant un très grand pollueur : il s’agit des manufacturiers de pneumatiques.
Michelin, Dunelop ou encore Goodyear, des marques qui font partie du secteur de l’automobile et qui sont responsables d’une pollution plus qu’évidente. Les pneumatiques sont en général jetés, ou brûlés, deux choses que la planète supporte très mal. Afin de réduire cet impact environnemental le plus possible, les arques travaillent pour trouver la combinaison parfaite.
Du côté de la firme française Michelin, la solution serait dans la rentabilité et la fiabilité. Si le pneu est de meilleure qualité et donc plus endurant, il faudra en produire moins, ce qui aura un impact bénéfique sur la planète. À ce titre, l’entreprise auvergnate travaille à la conception d’un pneu plein, increvable, et très difficile à user.
Goodyear veut faire des pneus “durables”
De son côté, le concurrent américain Goodyear a décidé de prendre le problème autrement. En effet, l’américain ne prévoit pas de réduire sa quantité de pneumatiques produits chaque année. À la place, la firme espère produire des pneus conçus à partir de matériaux recyclés donnant ainsi une seconde vie à ces derniers.
Cet engagement la marque l’a pris dès 2020, alors que la question du recyclage des pneumatiques prenait de plus en plus d’ampleur. Alors, deux ans plus tard, à l’occasion du CES, Goodyear présente un pneu ne contenant pas moins de 70 de matériaux durables. Dans le détail ce pneumatique contient 13 ingrédients, dont du noir de carbone. Ce produit est utilisé dans le monde du pneumatique pour durcir ce dernier et allonger sa durée de vie.
Mais alors qu’il est généralement conçu en brûlant des produits pétroliers, Goodyear explique avoir utilisé du méthane, du dioxyde de carbone et des huiles végétales pour arriver à la production de ce nouveau produit. Selon la marque, cette méthode aurait permis de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre au cours du processus.
Un pneu écolo qui ne verra jamais le jour ?
Goodyear explique que ce pneu utilise également de la “cendre de riz” un produit assez abondant et qui est généralement jeté par les exploitants de rizière une fois la récolte terminée. Ce produit permet d’augmenter l’adhérence du pneu et ainsi de réduire la consommation de carburant de la voiture. Encore une bonne nouvelle pour la planète.
Selon Chris Helsel, directeur des technologies chez Goodyear, ce pneu est une démonstration du travail fourni par la marque pour arriver à tenir ses objectifs. Malgré tout, certaines personnes restent assez sceptiques quant à la capacité de Goodyear de produire ce pneu à grande échelle et de le vendre à un prix correct au public.
La marque n’a d’ailleurs fait aucune communication à ce sujet, présentant le produit comme une démonstration de son savoir-faire et non comme une porte ouverte sur l’avenir de l’automobile.
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