Même pour les marques qui ont choisi de faire l’impasse sur cette édition 2022 du CES placée sous le signe de la pandémie, c’est tout de même le branle-bas de combat du côté des constructeurs. Comme à chaque début d’année, ces derniers se bousculent au portillon pour nous montrer toutes leurs nouveautés; c’est au tour d’Acer, qui débarque avec trois Chromebooks flambants neufs et un ordinateur écoresponsable.
Acer Chromebook 314 & C15 : des notebooks serviables et économiques
Acer fait partie des marques extrêmement bien implantées sur le segment des Chromebooks, et il vient défendre sa position avec de nouveaux exemplaires. Cela commence par le Chromebook 314, une machine économique pensée surtout pour les étudiants. Avec dix heures d’autonomie, il devrait d’ailleurs encaisser n’importe quelle journée de cours ou de révisions intenses sans broncher.
Il dispose d’une dalle IPS FHD de 14 pouces dotée d’un revêtement antireflet toujours très pratique. Mais surtout, cet écran est tactile avec support multi-touch en option, ce qui représente toujours un avantage non négligeable dans le contexte d’un cours avec prise de note. On note cependant l’absence de port USB Type-A; si vous avez l’habitude de fonctionner avec une souris, il vous faudra donc passer par un adaptateur pas forcément pratique sur un petit bureau ou dans un amphithéâtre. Pas idéal, voire même potentiellement rédhibitoire pour certains utilisateurs.
En revanche, c’est moins gênant à domicile. Et puisque nous sommes encore et toujours coincés dans la pandémie de Coronavirus, l’appareil est aussi équipé pour le télétravail. Il dispose d’une webcam de résolution inconnue, mais dont on sait qu’elle dispose de la technologie TNR (Temporal Noise Reduction).
Acer ne précise pas quel CPU viendra propulser cet appareil, mais ce n’est pas forcément l’information la plus importante pour cette gamme d’appareils. Quelle que soit la puce, ce Chromebook 314 devrait être un compagnon tout à fait correct pour la prise de note en contexte scolaire ou professionnel. En revanche, il ne faudra de toute façon pas en attendre davantage. Loin d’être infamant pour une machine utilitaire modeste, mais compétente qui sera vendue moins cher que de nombreux smartphones, à 369€. Il sera disponible au mois d’avril 2022.
Ceux qui ont besoin d’un petit plus d’espace au niveau de l’écran préféreront peut-être son grand frère, le Chromebook 315. Il s’agit d’une machine qui devrait être extrêmement similaire, mais Acer n’a malheureusement dévoilé que très peu d’informations techniques; nous sommes donc toujours bredouilles pour ce qui est du modèle de CPU, de la RAM, ou encore du volume de stockage. En revanche, on retrouve les mêmes 10 heures d’autonomie, la prise en charge du Wi-Fi 6, deux ports USB Gen 2 Type-C, et un écran tactile toujours en option.
La plus grosse différence est au niveau de l’écran, qui passe à 15,6 pouces. Contrairement au modèle ci-dessus, celui-ci dispose aussi d’un lecteur de carte MicroSD toujours très utile. Ce modèle finalement quasiment identique, bien qu’un peu plus grand, sera commercialisé 369 € “au premier trimestre 2022”.
Acer Chromebook Spin 513 : un convertible passe-partout
Nous montons désormais en gamme en nous tournant vers l’Acer Chromebook Spin 513, qui revient dans une édition 2022 remise au goût du jour. Il s’agit toujours d’un convertible dont l’écran 3:2 de 13,5 pouces (256×1504) peut donc se replier pour se transformer en tablette. Une fonctionnalité potentiellement très utile pour un étudiant ou un professionnel souvent en déplacement.
En revanche, par rapport à ses deux compères ci-dessus cet appareil devrait aussi être un brin plus puissant. Contrairement aux 314 et 315, nous connaissons cette fois le modèle de SoC; il s’agit d’un MediaTek Kompanio 1380, une toute nouvelle puce qui viendra remplacer le Snapdragon 7c dont disposait l’édition précédente.
En revanche, la documentation à notre disposition ne mentionne qu’un seul port USB Type-C, ce qui semble non seulement passablement ennuyeux, mais aussi tout simplement rédhibitoire pour un certain nombre d’usages. Difficilement défendable sur un appareil qui reste un Chromebook, et qui sera malgré tout vendu 649€ dès avril prochain.
Acer Vero National Geographic Edition
Enfin, Acer continue également de travailler sur son initiative Earthion, un programme créé pour “aider à relever les défis environnementaux et inciter l’ensemble des acteurs de la chaîne de production à adopter une démarche respectueuse de l’environnement”. Une démarche très en vogue en ce moment, et qui a déjà donné lieu à certains exercices de greenwashing assez exaspérant chez certains constructeurs.
Il sera donc intéressant de voir si cette édition spéciale du Vero, estampillée “National Geographic”, parviendra à tirer son épingle du jeu. En substance, il s’agit d’un appareil dont 30% du châssis et 50% des touches sont produits à partir de plastique recyclé. L’emballage a également été retravaillé pour inclure 85% de papier recyclé. Deux initiatives certes intéressantes, mais qui continueront à relever du coup de communication anecdotique tant qu’elles ne seront pas appliquées à l’ensemble de la gamme.
Ce semble plus intéressant, en revanche, c’est qu’Acer a apparemment fait un effort sur l’agencement interne de la machine pour faciliter les réparations. Mais il y a de quoi être un tantinet déçus lorsqu’on apprend qu’il suffit apparemment d’un tournevis Philips standard pour remplacer… la RAM et le SSD, ce qui est déjà le cas sur de nombreux appareils et ne constitue pas vraiment une avancée notable.
De plus, Acer n’a pas vraiment communiqué de caractéristiques techniques précises sur l’appareil. Par exemple, nous ne connaissons ni la taille d’écran ni le type de dalle. Nous savons tout juste qu’il embarquera une carte Intel Iris Xe, jusqu’à 16 Gb de DDR4 et un processeur Intel Core de… 11e génération. Plutôt paradoxal pour un appareil qui se veut tourné vers le développement durable, et donc l’avenir.
Au bout du compte, il n’y a pas grand-chose d’intéressant à retenir de cet appareil. Certes, il est toujours appréciable d’entendre les marques parler de développement durable, et le fait d’encourager une évolution des mœurs est indiscutablement un pas dans le bon sens. Espérons simplement que ce mouvement de greenwashing généralisé qu’ont rejoint de nombreux constructeurs finira par avoir des retombées globales et concrètes.
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