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5G: Airbus et Boeing sont inquiets des effets sur les avions

Les avions sont allergiques à la 5G, cette dernière veut pourtant conquérir les aéroports. Airbus et Boeing demandent à Biden de trancher.

La 5G a fait se poser des centaines de questions, à des milliers de personnes. Des experts de tous les domaines ont été consultés pour savoir si oui ou non l’arrivée de cette nouvelle technologie pouvait causer des préjudices. Au cœur de cette montagne de réponse, dont la plupart se contredisaient, le monde de l’aviation s’est un peu fait oublier.

Finalement, et malgré un nombre certain de détracteurs, la 5G a fait son apparition un peu partout dans le monde. Aux États-Unis elle est déjà assez bien implantée, et l’arrivée de ce nouveau canal de communication commence à séduire de plus en plus d’Américains. Alors que le pays de l’oncle Sam se prépare à faire une expansion de sa 5G, de nouvelles voies s’élèvent contre cette technologie.

Une vraie catastrophe pour le monde de l’aviation

En effet, les deux plus gros constructeurs aériens du monde, que sont Boeing et Airbus, ont déclaré que l’arrivée nouvelle de la 5G pourrait avoir une incidence sur la bonne tenue des vols. En effet, les deux constructeurs assurent que les 5G, selon les nouveaux plans d’expansion voulue par l’administration Biden, pourrait avoir un impact significatif sur la qualité des liaisons entre les aéroports et les avions en vol.

Récemment, c’est la FAA, gendarme des airs sur le sol américain qui avait déjà pris les devants. La fédération avait en effet restreint les opérations de plus de 6000 avions et hélicoptères qui utilisent des radioaltimètres. En effet, avec le passage de la 5G, ces derniers pourraient finir « bloqués », une situation catastrophique quand on sait le rôle crucial que joue cet appareil lors d’un atterrissage automatique.

En faisant la comparaison avec l’année 2019, le groupe Airlines for America estime que pas moins de 345 000 vols auraient été retardés, détournés ou encore annulés, si les 5G avaient été déployés à cette époque. Afin d’éviter cela, le patron de Boeing tout comme celui d’Airbus ont exhorté le président américain de retarder la mise en place de ce nouveau plan d’expansion, prévu pour janvier prochain.

Avec l’arrivée d’antennes à proximité des aéroports, la 5G pourrait devenir un vrai handicap pour le monde aérien dans les prochaines années, et faire se détourner des milliers de vols.

L’un des deux camps va devoir payer

Afin d’éviter que cela n’arrive, les deux constructeurs n’ont pas écrit au président américain sans lui proposer de solutions. Ils expliquent en effet dans leur lettre que des options « alternatives » sont envisageables. Deux ont été retenues pour le moment. La première, préconisée par la FAA, est de faire une révision globale de la flotte aérienne des États-Unis, une opération qui devrait coûter près d’un demi-million de dollars à chaque compagnie.

Ensuite la FAA demande de faire des réparations et des améliorations afin d’équiper ces appareils avec des radioaltimètres qui ne peuvent pas être impactés par la présence de la 5G dans la zone de l’atterrissage ou du décollage. Une solution très coûteuse pour les constructeurs et les compagnies Américaines, qui espèrent pouvoir faire pencher la balance de leur côté.

Pour y arriver, les deux patrons de Boeing et Airbus ont demandé à la Maison-Blanche de faire réévaluer et recalculer le plan d’expansion de la 5G dans le pays. Les fréquences de cette nouvelle connexion ne pouvant pas avoir leur place dans les aéroports c’est à AT&T et Verizon de trouver une solution.

Cette option, privilège par l’ALPA, le plus large syndicat de pilote de ligne des États-Unis, demande donc aux opérateurs de mettre la main aux porte-feuille pour résoudre ce problème. Une cohabitation saine et pacifique ne semble aujourd’hui pas à l’ordre du jour.

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