Dans le petit monde des smartphones pliants, il y a actuellement deux écoles. Celle qui mise sur un pliage vertical pour offrir un affichage digne d’une mini-tablette, comme pour le Galaxy Z Fold ou encore le Mate X de Huawei, et une autre plus discrète jusqu’alors : celle des smartphones “à clapet”. Inspiré de cet iconique des années 2000, et un peu aussi du compoudrier des Totally Spies, le Galaxy Z Flip s’est imposé comme une référence en la matière, même si quelques marques tentent depuis de s’approprier ce format. C’est le cas du Motorola Razr 5G ou encore Oppo qui a officialisé son Find N il y a quelques jours.
Cette tendance n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, et Huawei a donc logiquement décidé de l’adapter pour son compte. La marque chinoise présente ce mercredi 23 décembre son P50 Pocket, avec un design ambitieux, mais toujours sans les services de Google et la 5G.
À la rencontre de l’art et de la technologie
“Quand l’art et la technologie entrent en collision”. C’est ainsi que Huawei définit sa nouvelle itération sur le marché des smartphones pliants. Si le design de Galaxy Z Flip, et de ses différentes déclinaisons était déjà particulièrement ambitieux, Huawei pousse le curseur encore plus loin, en proposant des versions Premium texturées en or ou en argent. Un look qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui permet au petit dernier du constructeur de se démarquer de la concurrence. En collaboration avec la designer Iris van Herpen, cette édition Premium dispose d’une texture “feuillage” sur sa coque extérieure. Les versions classiques sont proposées en noir et en blanc (sans le design d’Iris van Herpen).
https://youtu.be/GtVSM_JMy-A
Mais la principale force de ce P50 Pocket réside sans aucun doute dans son écran d’affichage externe. Disposé à l’arrière du téléphone, sous le bloc photo, il permet de consulter ses notifications sans avoir à ouvrir le dispositif. Les utilisateurs pourront également suivre un guidage GPS ou simplement changer de musique via le lecteur. Circulaire, il mesure 1 pouce et s’intègre plutôt bien à l’ensemble. Il promet également d’être d’une grande aide pour les selfies avec la caméra principale.
Une concession sur les performances ?
Le P50 Pocket affiche de belles qualités. D’abord, lorsqu’il est déplié, l’écran principal (6,9 pouces) dispose d’un ratio 21 : 9 et un taux de rafraîchissement de 120 Hz. C’est autant que le Galaxy Z Flip 3. Sinon, le dispositif pèse 190 grammes pour seulement 7,2 mm d’épaisseur. À titre de comparaison, le Samsung Galaxy Z Flip 3 affiche 183 grammes sur la balance pour 6,9 mm d’épaisseur.
Côté autonomie, il faudra compter sur une batterie de 4 000 mAh. Sinon, on retrouve bien évidemment la reconnaissance faciale, ainsi qu’un capteur digital sur le côté. À l’heure où le masque est encore requis dans de nombreux endroits, cet ajout est plutôt pratique.
Sous le capot, le Pocket intègre un SoC Qualcomm Snapdragon 888, incompatible avec la 5 G. Néanmoins, le processeur du cru 2021 du fondeur est assez performant pour contenter les utilisateurs exigeants. Le Pocket sera livré en deux versions distinctes avec 256 ou 512 Go de stockage. Il intègre une compatibilité Wi-Fi 6 ainsi que le Bluetooth 5.2 et le NFC.
Pensé pour la photo
Qui dit smartphone à clapet dit forcément photographie. Car oui, c’est le principal argument de vente des constructeurs, la possibilité de prendre des selfies grâce à l’écran externe ainsi qu’une installation en visioconférence facilitée (lorsque le smartphone est plié à l’angle droit). Le P50 Pocket ne faillit pas à ses engagements, du moins sur le papier.
Il comprend un capteur principal de 40 mégapixels, un objectif grand-angle de 13 mégapixels ainsi qu’un objectif “super-spectre” de 32 mégapixels. Huawei annonce que ce dernier peut capter une plus grande gamme de couleurs et donc s’adapter à de nombreuses situations. À l’avant, c’est un poinçon qui fait office de caméra interne, pour prendre des selfies sans le mode miroir à l’arrière ou simplement lors des visio. Elle affiche 10,7 mégapixels.
En Chine, le P50 est disponible dès aujourd’hui avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage à 8 988 yuans soit un peu plus de 1200 euros. La version Premium (12 Go de RAM et 512 Go de stockage) est quant à elle proposée à 10 988 yuans (1526 euros). Néanmoins, dépourvu des services Google et avec Harmony OS 2 comme système d’exploitation, il ne devrait pas faire des émules sur le vieux continent.
D’ailleurs, il n’a pour l’instant, aucun lancement en Europe ni aux États-Unis n’a été officialisé. Il faut dire que depuis les sanctions américaines prises à son encontre, la firme a bien du mal à s’imposer en dehors de ses frontières. En 2020, le constructeur a vu ses ventes s’effondrer de 43 % par rapport à 2019. Aussi alléchant que soit le P50 Pocket, il aura sans doute du mal à faire oublier l’absence des services Google à son bord.
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