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Le studio Bungie accusé de toxicité, la responsable RH démissionne

La responsable des ressources humaines chez Bungie démissionne après 14 ans dans l’entreprise, et une enquête révélant un environnement de travail toxique.

Les studio de jeux vidéo sont dans la tourmente depuis quelques temps. Bungie, qui est à l’origine du début de la franchise Halo et pour les jeux Destiny, vient d’être accusé de fournir un environnement de travail toxique à ses employés par IGN dans un rapport. Dans celui-ci, le média expliquait que le département des ressources humaines, dirigé par Gayle d’Hondt, était particulièrement en cause.

Des excuses en demi-teinte

Il semble en effet que certains employés aient dénoncé des comportements à la fois sexistes et toxiques, mais que le département RH n’a pas su, ou voulu, protéger les victimes de ces comportements, et a souvent fait la sourde oreille. C’est pourquoi, seulement quelques jours après ces révélations, Gayle d’Hondt a décidé de donner sa démission, après 14 années passées au sein de ce département. Dans un mail, envoyé en interne, elle explique :

« J’ai fait tout ce qui est en mon pouvoir pour m’assurer que tous ceux qui travaillent chez Bungie bénéficient d’un environnement sûr, accueillant et favorable. […] Je suis fière du travail que j’ai accompli dans cette entreprise. Je crois avoir fait des recommandations qui étaient dans le meilleur intérêt de notre personnel et au service de l’entreprise que nous souhaitons devenir.

Je crois également que nous avons commis des erreurs et que, pour devenir la meilleure version de nous-mêmes – l’entreprise que nous pouvons être, je le sais – nous devons les reconnaître et les affronter, en toute bonne foi, et évoluer ensemble. »

Elle aussi une victime d’abus

Plus loin dans le mail, elle témoigne de sa propre expérience au sein de l’entreprise, et avoue avoir été elle-même la victime d’un homme qui a eu des comportements déplacés à son égard. Cependant, elle n’a pas souhaité révéler son identité, car il aurait été renvoyé par la suite. Néanmoins, elle n’adresse pas les commentaires des autres victimes, qui accusent son département de ne pas avoir fait assez pour stopper ces comportements.

Le patron de Bungie, en revanche, a lui admis que « les actions ou, dans certains cas, l’inaction, ont causé de la souffrance à ces personnes ». Si l’entreprise essaye de faire au mieux pour rectifier le tir, aucune plainte formelle n’a pour le moment été déposée contre le studio ou un de ses employés.

L’environnement de travail toxique est l’une des plaintes qui visent également Activision-Blizzard, sauf que pour ce studio il faut aussi ajouter des chef d’accusations liés au harcèlement, à des agressions sexuelles et à des comportements sexistes. Le studio peine d’ailleurs à se remettre sur pieds, et la place de son CEO, Bobby Kotick, est sérieusement remise en cause.

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