Instagram va bien. Malgré les Facebook files, qui accusent le réseau social d’être nocif pour la santé de ses jeunes utilisateurs. Malgré l’explosion de TikTok, qui dépassait cette année la barre du milliard d’utilisateurs actifs. L’année a beau avoir été mouvementée pour Meta, elle ne remet pas encore en doute son hégémonie. Selon CNBC, des sources internes au groupe de Mark Zuckerberg auraient officieusement confirmé que seulement trois ans après avoir dépassé le milliard en juin 2018, Instagram atteindrait désormais les deux milliards d’utilisateurs et utilisatrices par mois.
Un chiffre atteint — paradoxalement — une semaine seulement avant que Facebook ne rebaptise son groupe en Meta en octobre, faisant suite aux accusations de Frances Haugen au sujet de la dangerosité des plateformes de Mark Zuckerberg sur la santé mentale des adolescents. Sous ses airs de bonne nouvelle pour Meta, aucun communiqué n’a encore été publié pour confirmer cette audience. En réalité, c’est parce qu’il y a une bonne raison à cela.
Une part de marché trop importante
Le fait d’atteindre deux milliards d’utilisateurs actifs par mois est évidemment une bonne nouvelle pour Instagram, qui depuis quelques mois multiplie les nouveautés pour convaincre ses créateurs de contenu de ne pas migrer vers TikTok. Pour autant, c’est une annonce à double tranchant. Le réseau social — et plus généralement l’ensemble du groupe Meta, est régulièrement accusé d’abuser de sa position hégémonique sur le marché. Très critiquée par les régulateurs américains et européens, la firme souffre d’une réputation déjà négative auprès du grand public.
Annoncer un nouveau record de popularité pour Instagram reviendrait donc à confirmer les accusations d’hégémonie, à l’heure où la firme est plus que jamais dans le viseur des régulateurs américains. Rappelons que la semaine dernière, Adam Mosseri, le patron d’Instagram était entendu par le Congrès pour rendre des comptes sur l’impact négatif de Meta. Cette série d’audience devrait notamment permettre de déterminer si le groupe doit — ou non, être sanctionné pour sa position largement dominante sur le marché.
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