Tout avait commencé en 2010, alors que la presse mondiale relayait les informations du site WikiLeaks, créé par Julian Assange. Ce journaliste australien venait alors de révéler les crimes de guerre des États-Unis, notamment durant l’invasion de l’Irak quelques années plus tôt. Alors que le monde s’insurgeait devant de telles images, le journaliste australien devenait la cible du gouvernement de Washington, qui l’accuse d’avoir obtenu ces informations illégalement.
Après plus d’une décennie de bataille juridique et de cavale en tout sens, Julian Assange est aujourd’hui détenu au Royaume-Uni. Alors que les États-Unis demandent depuis des années à obtenir son extradition, le flou concernant les conditions de sa détention a toujours bloqué les négociations avec Londres qui avait pris la décision en janvier de cette année de refuser la demande américaine. Mais voilà, dans ce dossier qui occupe l’actualité depuis une décennie, les changements arrivent tout le temps, et la haute cour de justice anglaise vient de casser la première décision de justice, accordant aux États-Unis une extradition vers leur sol du lanceur d’alerte.
Une « grave erreur judiciaire » selon sa compagne Stella Morris qui craint que Julian Assange ne soit torturé, si ce n’est tué, une fois qu’il arrivera au pays de l’oncle Sam. Des craintes qui sont fondées, la CIA avait en effet, sous l’administration Trump, décidé de mener une grande tentative d’enlèvement de Julian Assange pour finalement l’exécuter dans la foulée. Si ce plan n’a jamais fonctionné, il montre bien que la justice américaine pourrait être partiale en ce qui concerne les conditions de détention d’Assange, lui qui encourt jusqu’à 175 ans de prison. Morris a annoncé que le camp Assange fera appel de cette décision de justice dès que possible.
Une bataille judiciaire sans fin ?
Sous le joug de 18 chefs d’accusation, dont 17 pour espionnage, Assange tente par tous les moyens de ne pas se faire extrader. Pendant de longues années, il bénéficiait de la protection du président équatorien Rafael Correa. Ce dernier est profondément antiaméricain et il offre la nationalité du pays à Assange, ainsi que le droit d’asile au sein de l’ambassade du pays à Londres. Mais quand Correa quitte le pouvoir en avril 2019, le cas de Julian Assange refait surface. Le nouveau président Lenin Moreno décide de rendre Assange aux autorités, et la police londonienne l’arrête au cœur de l’ambassade.
Depuis, les deux camps sont dans une bataille juridique sans précédent. Assange tente de défendre ses droits autant que possible, tandis que de l’autre côté, la justice américaine demande à ce qu’Assange lui soit rendu, afin que ce dernier puisse être jugé sur le sol américain. Afin de rendre l’extradition possible, les États-Unis ont donné de nombreuses garanties sur une certaine « qualité de vie » en détention en ce qui concerne le cas de Julian Assange, des promesses qui ont motivé la décision britannique, reste à savoir si ces dernières vont être tenues.
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Ah oui la démocratie. La grande illusion 🙂
KL bande de p** ces anglais!