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Faire des arômes goût fraises des bois ou vanille avec des déchets alimentaires ? C’est possible !

Le gaspillage alimentaire représente près de 10% des déchets ménagers en France. Afin d’en réduire l’impact le plus possible, ces chercheurs ont utilisé un champignon pour les transformer en un délicieux arôme de fraises des bois.

Et si les déchets alimentaires pouvaient avoir une seconde vie ? Nombreux sont les restaurants qui proposent déjà des repas « sans déchets » où tous les ingrédients sont utilisés en totalité, une belle initiative qui cherche à lutter contre le gaspillage. Mais les déchets organiques sont encore très présents dans le monde de l’agroalimentaire entre autres. Alors dans le cadre de cette enquête, menée par des chercheurs de l’Université de Giessen (Allemagne) les scientifiques ont utilisés du marc de cassis, résidus de la production de jus du fruit. Ce dernier finit souvent sa course à la benne à ordure, créant un gaspillage de taille. 

Mais en le mélangeant avec un champignon asiatique, le Wolfiporia cocos, les chercheurs ont réussi à créer un arôme au goût prononcé de fraises des bois. Cette trouvaille a été rendue possible par les caractéristiques très spéciales de ce champignon. Utilisé depuis des siècles dans la médecine traditionnelle chinoise, ce champignon est connu des scientifiques pour sa capacité à produire des enzymes destructrices de déchets organiques. 

Créer des arômes avec des déchets : un pari gagnant-gagnant ?

Selon l’étude publiée au sein du Journal of Agriculture and Food Chemistry, un groupe de testeurs a choisi à l’unanimité l’arôme naturel venu du champignon plutôt que des arômes chimiques déjà présents sur le marché agroalimentaire. Cette réussite n’est pourtant pas inédite, en effet des chercheurs écossais avaient réussi l’exploit de produire un arôme au goût proche de la vanille en utilisant plusieurs bactéries et… des bouteilles en plastique. Un vrai petit coup de génie chimique qui intéresse beaucoup le monde de l’agroalimentaire. 

En effet, ce dernier est confronté à deux problèmes de taille. Le premier est que la production d’arômes artificiels coûte très cher, c’est notamment le cas pour les fraises des bois, qui sont très rares dans la nature et donc difficiles à récolter. Mais le monde de l’agroalimentaire souffre aussi d’une image de grand pollueur responsable d’une partie non négligeable des déchets présents sur Terre. Afin de réduire son impact sur la planète, cette industrie, qui est l’une des plus puissantes au monde, pourrait décider de se tourner vers ces nouveaux procédés de créations d’arômes. 

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1 commentaire
  1. Pour ce qui est de nous fourguer du produit chimique à toutes les sauces le monde de l’agroalimentaire est effectivement une des industries les plus puissantes au monde.
    Il peuvent mettre n’importe quoi dans nos aliments car c’est ensuite aux associations de consommateurs de prouver la nocivité, voire la toxicité des produits incorporés systématiquement dans notre alimentation, ce qui peut prendre des dizaines d’années.
    Par exemple, ils ont décidé d’utiliser massivement les nanoparticules, aucun organisme d’état ne les en a empêchés, et maintenant on tergiverse à légiférer parce qu’il est difficile de connaître les risques encourus.
    C’estb seulement quand on aura identifié avec certitudes de nombreuses victimes que les autorités se décideront pet-être à agir.

Les commentaires sont fermés.

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