Deux explorateurs sont en route vers le Pôle Sud. Une mission en totale autonomie, longue de 80 jours, qui intéresse beaucoup la NASA. Cette dernière y voit en effet de nombreuses similitudes avec ses missions lunaires et martiennes. L’agence spatiale américaine, mais aussi l’ÉSA, sa consœur européenne, récolte des données sur l’état physiologique et psychologique des deux aventuriers. Des datas qui sont aux combien importantes pour les deux agences spatiales, elles qui préparent un retour sur la Lune dans les prochaines années.
Isolés du reste du monde, les deux explorateurs sont au cœur d’une des meilleures simulations de vie lunaires qu’il est possible d’avoir sur Terre. Ils doivent lutter contre le climat, avec une température toujours en dessous de zéro, mais aussi contre les vents, qui peuvent souffler jusqu’à 160 km/h. Le tout au milieu d’un désert de glace pas franchement accueillant.
Un quotidien proche de celui des astronautes
Dans cette étendue blanche, le quotidien de Justin Packshaw et Jamie Facer Childs n’est finalement pas très différent de celui des astronautes, au détail près que ces derniers n’auront pas d’oxygène à respirer dans l’air lunaire, ou devront encore s’acclimater à une gravité différente que celle présente sur Terre. Mais hormis ces quelques points de « détails », la vie, la gestion des ressources, la fatigue physique et psychologique devraient être des données assez semblables dans les deux missions.
Alors quand on sait que la NASA prévoit de retourner sur la Lune en 2025, dans à peine plus de 3 ans, il est très important pour l’agence américaine de faire le plus de simulations possible ici sur Terre, pour savoir précisément à quoi la vie sur la Lune peut ressembler. Si de nombreuses missions de ce genre ont déjà lieu au milieu des déserts du Midwest américain, avec des semblants de base martienne isolée du reste du monde, la NASA s’appuie sur cette mission d’exploration pour savoir comment le corps humain réagit quand il est coupé d’un environnement connu aussi longtemps.
Changement de cap dans la mission
Avec une mission prévue à l’origine pour rallier le point d’inaccessibilité, l’endroit le plus éloigné des côtes du Pôle Sud. La NASA aurait eu le temps en 80 jours de découvrir les limites des deux aventuriers. Et cela tombe bien, car ce sont justement ces limites physiques et psychologiques que la NASA veut trouver. Finalement, après plus de 3 semaines de missions, les deux explorateurs ont dû changer leur trajectoire, ils iront directement au Pôle Sud sans passer par le point d’inaccessibilité, faute de nourriture suffisante. Encore une information importante pour la NASA.
Pour suivre les aventures de Justin Packshaw et de Jamie Facer Childs, qui doivent encore durer plus de deux mois, le mieux est encore de se rendre sur le site de Chasing the Lights. La mission soutenue par l’ÉSA, la NASA, mais aussi l’université de Stanford, va en tout leur faire parcourir plus de 4000 kilomètres, au cœur de l’Antarctique.
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