Hier, le président d’Instagram Adam Mosseri témoignait devant le Sénat américain pour justifier de l’influence toxique d’Instagram sur les plus jeunes, et notamment leur santé mentale. En pleine polémique avec les Facebook Files, le réseau social a multiplié les annonces en amont de son audience gouvernementale, sans doute pour tenter de couper l’herbe sous le pied de ses détracteurs.
Ainsi il y a quelques jours, Instagram a officialisé le lancement de plusieurs outils liés au contrôle parental, qui permettront aux plus jeunes d’être mieux accompagnés à l’avenir. Cette fois, la plateforme vient d’annoncer le retour d’une fonctionnalité historique, souvent réclamée par les utilisateurs et les utilisatrices : l’affichage chronologique du feed.
Vous le savez sans doute, sur Instagram l’ordre des publications qui défilent inlassablement sur votre feed n’est pas anodin. Grâce à son algorithme, l’entreprise fait en sorte que les internautes passent le plus de temps possible sur la plateforme. Au lieu d’afficher simplement les contenus par ordre chronologique de publication, elle va ainsi privilégier les posts à fort potentiel viral, et ceux avec lesquels vous êtes le plus susceptible d’interagir (en likant, partageant ou commentant).
Ce système d’affichage, introduit en 2016 puis mis à jour l’année suivante pour intégrer les Publications recommandées, est pourtant loin de faire l’unanimité chez les utilisateurs de la plateforme, qui regrettent notamment de ne pas assez voir les publications de leurs proches, ou de certains comptes qu’ils suivent. Pour remédier à cette situation, la firme américaine a officialisé lors de son audition sénatoriale, le retour de l’affichage en flux chronologique. Un moyen selon elle d’offrir plus de contrôle à ses utilisateurs, tout en poursuivant son engagement en faveur des plus jeunes.
Un organisme dédié à l’éthique pour les jeunes
Toujours lors de son audition sénatoriale, Mosseri a aussi annoncé la création d’un organisme destiné à aiguiller l’entreprise sur les meilleures pratiques à adopter en matière de traitement des données chez les plus jeunes, et notamment les enfants. On rappelle que malgré l’abandon du projet autour d’Instagram Kids, le réseau social est accessible dès 13 ans. Une limite d’âge que beaucoup n’hésitent pas à outrepasser avec une fausse date de naissance. Grâce à cet organisme, les parents, les régulateurs et les autorités seraient désormais en mesure d’envisager des normes de protection universelles pour les mineurs, afin de mieux réguler et protéger leur présence sur les réseaux sociaux.
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