Instagram a beau marteler que non, sa plateforme n’est pas dangereuse pour les jeunes, les révélations de Frances Haugen autour des Facebook Files ont été un coup dur pour l’image du réseau social. Mercredi, le directeur de l’entreprise Adam Mosseri était appelé à témoigner devant le Sénat américain pour justifier son positionnement face à l’impact de ses produits sur la santé mentale des adolescents, et plus particulièrement des jeunes femmes.
Juste avant l’audience de son patron, Instagram semble donc avoir décidé de prendre quelques décisions fortes, sans doute pour protéger son public, mais aussi pour se racheter une image auprès des régulateurs américains. Ainsi, l’entreprise a officialisé une série de mesures destinées à protéger les plus jeunes, à commencer par l’arrivée d’un contrôle parental.
Détaillées dans un post de blog officiel de l’entreprise, ces nouvelles mesures ne sont pas toutes inédites, et certaines s’apparentent davantage à des mises à jour de fonctionnalités déjà existantes plutôt qu’à de réelles nouveautés. Cependant en mars, Instagram lancera simultanément plusieurs outils dédiés au contrôle parental, ce qui promet de changer pas mal de choses dans les usages des plus jeunes.
Contrôler le temps passé, mais pas que
A priori moins abouties que le système de contrôle parental de TikTok, ces nouvelles mesures officialisées par Instagram permettront de relier le compte d’un mineur à celui d’un adulte référent. À partir de là, ce dernier aura accès à plusieurs outils, lui permettant par exemple de restreindre les recherches via la barre Instagram, mais aussi de contrôler le temps passé sur l’application, et si besoin, de bloquer son accès. Le compte adulte pourra aussi accéder au contenu publié par le compte enfant, et sera aussi en mesure d’accéder à ses messages privés et à ses commentaires. De nouvelles options devraient être ajoutées progressivement, promet Adam Mosseri dans un communiqué officiel.
Côté enfant, il sera aussi possible de signaler des profils potentiellement malveillants directement au compte parent. Un moyen d’ouvrir le dialogue sur certains problèmes de harcèlement, sans pour autant avoir à s’en remettre au géant du web, qu’on sait souvent peu réactif lorsqu’il s’agit de mettre fin aux vagues de haine en ligne.
Éloigner les enfants d’Instagram
Autre annonce, qui n’est pas une réelle nouveauté, l’arrivée de la fonction Take a break (“faites une pause”), qui encouragera les utilisateurs, et notamment les plus jeunes, à s’éloigner des réseaux une fois leur quota journalier atteint. Facultative, l’option ne révolutionnera pas les usages, mais donne sans doute à Instagram l’impression d’agir au mieux pour la santé mentale de ses utilisateurs et utilisatrices.
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