Le contrôle technique de nos voitures est la nouvelle cible des radars automatiques

Les radars poussent comme des champignons sur le bord des routes françaises. Si leur utilisation première doit permettre de lutter contre les excès de vitesse en tout genre, elle s’est néanmoins  étendue ces dernières années. Les radars sont en effet capables de voir si la ceinture est bien mise, ou encore si le conducteur est en train d’utiliser son téléphone. Mais Damien Pichereau, député de la première circonscription de la Sarthe, a demandé à ce que ces radars soient également en mesure à l’avenir de contrôler si la voiture en infraction dispose d’un contrôle technique à jour.

Selon le Conseil national des automobilistes, ce sont plus de 500 000 véhicules qui circulent sur nos routes sans que leur contrôle technique ait été fait dans les temps. Pour rappel, ce dernier est obligatoire tous les deux pour les voitures âgées de plus de 4 ans. Une obligation qui permet de vérifier si le véhicule est toujours capable de rouler sur la route sans mettre en danger les autres usagers de la chaussée. Lors d’un contrôle, les freins, le châssis, mais aussi les phares ou les ceintures sont inspectés dans un centre spécialisé qui délivre, ou non, le contrôle technique.

Afin de réduire au maximum le nombre de voitures qui roulent avec un contrôle technique en retard, le gouvernement voudrait donc doter les radars d’une nouvelle corde à leur arc. En se basant sur la plaque d’immatriculation d’un véhicule, ces derniers devraient être en capacité de savoir quand le dernier contrôle technique a été fait. Si cela fait plus de deux ans, alors les usagers seront sanctionnés pour cette nouvelle infraction.

135 euros d’amende

Point très important dans cette nouvelle mesure, les radars ne pourront contrôler que les plaques des voitures déjà en infraction, à cause de la vitesse par exemple. Comme pour la ceinture ou le téléphone, ces infractions seront analysées après coup, une fois que la vitesse aura été jugée non réglementaire par le radar. L’absence d’un contrôle technique à jour devrait donc agir comme une seconde lame de sanctions. Pour rappel, ce genre d’infraction est punie par la loi d’une amende de 135 euros.

En plus de cette dernière, les forces de l’ordre peuvent prendre la décision d’immobiliser le véhicule, saisissant ainsi la carte grise de la voiture. Le conducteur dispose alors d’une semaine pour mettre à jour son véhicule. Le contrôle technique est lui facturé autour de 50 euros, même si aucun prix plancher ou plafond n’a jamais été fixé concernant ce dernier. Depuis juillet 2019, le contrôle technique vérifie également que les émissions polluantes de la voiture respectent les standards voulus par le gouvernement. L’objectif d’une telle manœuvre est de sortir les voitures les plus polluantes du parc automobile.

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