Malgré les promesses de Facebook au sujet des campagnes anti-vaccin, le réseau social n’est pas aussi intransigeant qu’il veut bien le laisser croire. Alors que l’entreprise de Mark Zuckerberg a plusieurs fois martelé qu’elle n’autorisait pas les publications sponsorisées faisant la promotion des idéologies antivax, le média américain CNN a rapporté plusieurs publicités pourtant très orientées sur le sujet. La chaîne de télévision cite notamment un post faisant un parallèle entre la campagne vaccinale et l’Holocauste, et une publicité pour des t-shirts indiquant “Je suis américain, mais je vis actuellement en 1941 en Allemagne”.
Diffusée par plusieurs marques, cette souplesse sur les campagne antivax a pourtant rapporté gros à Meta : parmi les clients concernés, CNN indique que l’entreprise Ride the Wave aurait cédé 280 000$ au GAFAM pour sa campagne. Une autre appelée Next level good aurait quant à elle dépensé plus de 500 000$ pour promouvoir ses produits dérivés antivax.
Facebook voit tout, ou presque
Alors que le GAFAM se vantait il y a quelques mois d’avoir fait supprimer les fake news autour des effets indésirables du vaccin contre la covid-19, Meta semble donc manquer de discernement lorsqu’il est question de contenu sponsorisé. Il faut dire que le géant du web n’a souvent pas les moyens de mettre en place une modération manuelle stricte. Malgré plus de 20 millions de contenus jugés problématiques déjà censurés, de nombreuses publicités politiques, antivax, ou faisant la promotion d’armes à feu continuent de pulluler sur les réseaux de Mark Zuckerberg.
Un nouveau fait d’armes qui tombe mal pour Meta, toujours empêtré dans les révélations de Frances Haugen autour des Facebook Files. Rappelons qu’en plus d’accuser l’entreprise d’être sciemment nocive pour ses utilisateurs — et notamment les plus jeunes — la lanceuse d’alerte avait aussi expliqué que “Facebook, maintes et maintes fois, a montré qu’il préférait le profit à la sécurité”.
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