Avant d’adopter son slogan “Do the right thing”, le leitmotiv de Google a longtemps été “Don’t be evil”. Pendant des années, l’entreprise américaine a martelé à ses employés : “Ne soyez pas malveillant. Si vous voyez quelque chose que vous ne pensez pas correct, dites-le”. C’est justement sur ce point que la firme se retrouve attaquée par trois anciens employés. Licenciés en 2019, Rebecca Rivers, Paul Duke et Sophie Waldmanils estiment aujourd’hui que Google a violé son propre mantra, ainsi que la loi californienne en les remerciant.
L’affaire remonte à 2019, lorsque les trois employés de l’entreprise sont licenciés pour avoir fait fuiter des informations confidentielles à la presse, en plus d’avoir “mené des recherches récurrentes en dehors de leur cadre de travail”, estime Google. Selon les trois salariés, la réalité serait bien différente puisque ces derniers auraient simplement refusé de vendre un logiciel de cloud computing à la CBP, le service des douanes et de la protection des frontières aux États-Unis. Un refus motivé par le fait que l’organisation gouvernementale n’hésitait pas, à l’époque, à adopter une politique ferme sur l’arrivée des migrants sur le territoire américain, allant régulièrement jusqu’à séparer des parents de leurs enfants.
Face à cette situation qu’il jugeaient inacceptable, Rebecca Rivers, Paul Duke et Sophie Waldmanils n’ont pas hésité à faire circuler en interne des pétitions visant à dissuader Google de collaborer avec la CBP. Une action que Google aurait rapidement étouffée, en licenciant ses employés.
Suivre l’exemple de Blizzard-Activision
Cette attaque en justice contre Google n’est pas anodine, rapporte le site Vice. Après les plaintes contre Activision-Blizzard, Facebook ou encore Apple, ces derniers mois ont prouvé que même les géants de l’industrie n’étaient pas intouchables face aux revendications de leurs salariés. Reste à savoir si dans le cadre de cette affaire, la justice décidera ou non, de trancher en faveur des plaignants, ou de donner raison au GAFAM.
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