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Solar Orbiter a frolé la Terre, un passage sous tension au milieu des débris

La sonde spatiale Solar Orbiter a décollé en février 2020, mais ce week-end elle a refait un passage au plus près de la Terre afin de tirer partie de sa force gravitationelle.

La sonde de l’ESA, Solar Orbiter a pour mission principale d’étudier le Soleil, et l’impact de ce dernier dans la « météo stellaire ». Cette mission, qui demande certains prérequis techniques, la sonde est sur le point de la commencer. Car mener une mission vers le Soleil est toujours compliqué. La question de l’assistance gravitationnelle se pose très vite quand on sait les millions de kilomètres qui séparent notre planète de notre astre du jour.

Ainsi, afin de dépenser le moins de carburant possible au cours de ce voyage, la sonde se sert des planètes qu’elle rencontre au cours de son périple pour tirer de la vitesse et modifier sa trajectoire grâce à la puissance gravitationnelle de ces dernières. Un procédé finalement assez commun dans le monde du spatial.

Un retour furtif au-dessus de la Terre

Solar Orbiter, qui avait pourtant quitté la Terre il y a maintenant plus d’un an et demi s’est retrouvée ce week-end à moins de 500 kilomètres de la surface terrestre. Il était en effet prévu que Solar Orbiter recroise de (très) près la route de la Terre afin que cette dernière la catapulte vers le Soleil.

Un passage au plus près de la Terre, juste au-dessus de l’Afrique du Nord, qui a eu lieu le 27 novembre dernier au petit matin. Alors qu’il n’était que 5 h à Paris, les équipes en charge de la sonde étaient déjà sur le pied de guerre, la sonde étant au plus près de la Terre.

Car il y avait une chose qui inquiétait les scientifiques plus que tout le reste. Le risque de collision avec un débris orbital. En effet, l’orbite terrestre est polluée par des milliers de débris. Ces derniers, parfois trop petits pour être détectés sur les radars, sont un vrai danger pour la sonde. Au cours de sa descente vers la Terre elle a d’abord croisé l’orbite des satellites géostationnaires.

Une descente au milieu des débris

Ils sont à 36 000 km au-dessus de nous et tournent à la même vitesse que la Terre. Sur cette orbite très stratégique, le trafic est déjà perturbé, mais la sonde n’était pas au bout de ses peines, elle qui descendait encore plus bas, vers les satellites en orbite autour de 400 kilomètres.

Dans cette zone basse du ciel, qui connaît par exemple l’ISS, les satellites sont légion. Mais les débris le sont aussi. La sonde devait donc réussir à traverser cette zone sans rencontrer le moindre incident, qui aurait pu mettre fin à la mission.

Les scientifiques sont donc restés sur le pied de guerre pendant près de 24 heures, avant de pouvoir reprendre leur souffle une fois la sonde éloignée de la Terre. Elle file donc maintenant vers le Soleil, au cours des prochains mois elle devrait passer au plus près de Vénus pour s’en servir de point d’accroche pour ne pas se faire aspirer par l’astre du jour au cours de sa mission.

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