Sans explicitement citer Amazon, le Sénat vient de porter un coup au géant du web. Depuis octobre 2021, l’Assemblée nationale a voté une loi visant à augmenter le prix de livraison des livres sur les sites de ecommerce. Objectif : soutenir davantage les libraires et les petits revendeurs face à l’hégémonie des géants du web. Présenté par la sénatrice républicaine Laure Darcos, le texte de loi avait déjà fait l’unanimité au début du mois d’octobre dans l’Hémicycle.
Les prix vont augmenter
Résultat de cette décision, le gouvernement va prochainement adopter un tarif plancher pour la livraison de livres achetés en ligne. Si Amazon n’a jamais été directement mentionné, c’est bien au GAFAM que le Sénat entend s’attaquer : il faut dire que depuis des années, l’entreprise demande seulement 0,01€ pour la livraison de ses livres. Une situation qui la rend difficile à concurrencer.
C’est donc sans grande surprise que la loi relative aux frais de livraison des livres vient d’être adoptée en deuxième lecture au Sénat. D’ici quelques mois, cela pourrait impacter directement le consommateur. En rétablissant “les conditions d’une concurrence équitable entre les différents acteurs de la filière, notamment en mettant un terme aux livraisons gratuites d’ouvrages pratiquées par certaines plateformes au détriment des libraires”, la loi prévoit inévitablement d’augmenter la facture finale en cas de commande en ligne. Facture qui sera directement imputée aux consommateurs.
Amazon n’a pas dit son dernier mot
Pour Amazon, il reste cependant une alternative, déjà très populaire auprès des clients : la souscription à un abonnement Prime, qui assure la livraison gratuite sur des millions de produits, dont les livres. Si l’adoption de cette nouvelle loi espère favoriser les petits commerçants au détriment des grands, elle pourrait ainsi favoriser le développement des services premiums du géant du web, déjà en pleine expansion.
Parallèlement, le Sénat a aussi validé le texte d’une proposition de loi visant à promouvoir le développement des bibliothèques, et plus généralement de la lecture publique. Ce dernier prévoit notamment d’offrir plus de moyens aux établissements culturels “un cadre législatif précis avec le rappel des grands principes républicains qui doivent les guider”, estime aujourd’hui le Palais du Luxembourg. Rendez-vous le 16 décembre prochain pour avoir le fin mot de l’histoire.
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Encore une Loi stupide…
Rien n’empêche de commander des livres difficiles à trouver dans le commerce classique en ligne, et retourner chez son libraire pour les besoins et disponibilité plus simple/facile à assouvir…
Pourquoi toujours vouloir opposer la vente physique et en ligne…???
“il faut dire que depuis des années, l’entreprise demande seulement 0,01€ pour la livraison de ses livres. Une situation qui la rend difficile à concurrencer”
La personne qui a écrit cette ligne semble ignorer l’époque où Amazon, FNAC et les autres vendaient les livrses avec -5% du prix éditeur et livraison gratuite. Ils faisaient de la marge à l’époque.
Là, le sénat veut juste augmenter la marge d’Amazon sur la vente de livre.