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Les scientifiques viennent de découvrir un dinosaure, mais sans ses dents

Il est parfois difficile de savoir si l’on dispose de la totalité d’un squelette de dinosaures. Dans ces jeux de puzzle vieux de plusieurs millions d’années il peut manquer des parties, comme les dents.

Les dinosaures sont souvent vus comme des bêtes féroces, sanguinaires qui n’hésitent pas à dévorer leurs congénères à la première faim. Mais cette vision est fausse, une majorité d’entre eux étaient en réalité herbivores. Dans ce vaste monde des dinosaures, il existait également des familles d’espèces mixtes, comme les théropodes. Ces derniers étaient essentiellement carnivores, mais des exceptions existent au sein de ce groupe, et certains spécimens se trouvaient être herbivores.

C’est par exemple le cas des therizinosaures des espèces herbivores donc, mais qui disposent des mêmes attributs physiques que leurs cousins carnivores. Avec des griffes pouvant faire jusqu’à 50 centimètres de long pour des spécimens de 7 mètres, ces dinosaures avaient de quoi terrifier, mais au lieu de lacérer leurs voisins avant de planter leurs longues dents dans leur chair, ils se servaient de cette force pour arracher des racines du sol ou encore faire tomber des branches dont ils se nourrissaient par la suite.

Dans ce sous-groupe il était même possible de retrouver des spécimens qui ne disposaient d’aucune dentition, cette dernière ayant sûrement disparu à cause de ce nouveau mode d’alimentation. C’est le cas des Limusaurus, une famille de dinosaures qui a la particularité de ne pas avoir de dents. Ces spécimens qui datent de l’Aptien-Albien (-125 jusqu’à -100 millions d’années) sont généralement assez mal connus par les scientifiques, car très difficiles à trouver.

Berthasaura leopoldinae, l’ancêtre des tortues ?

Mais une étude récemment publiée au sein de la revue Scientific Reports vient d’apporter des informations très intéressantes sur ce sous-groupe. En effet des chercheurs sud-américains ont réussi à mettre à jour un squelette quasiment complet de cératosaure sans dents. Nommé Berthasaura leopoldinae, en l’honneur de Bertha Maria Júlia Lutz (1894-1976) une féministe brésilienne, et de Maria Leopoldina (1797-1826) impératrice du Brésil qui a joué un rôle majeur dans l’indépendance de ce dernier.

Ce spécimen a été estimé comme assez jeune, il n’aurait pas pu être sexuellement mature au moment de sa mort, selon les scientifiques. Bien plus petit que ces lointains cousins, il ne devait pas mesurer beaucoup plus d’un mètre. Si aucune espèce aujourd’hui encore présente sur Terre ne peut être sa descendance directe, les chercheurs ont remarqué des similitudes, notamment au niveau de l’ouverture buccale avec les chéloniens (les tortues). Une découverte de taille pour le monde de la paléontologie, qui dispose d’une nouvelle espèce à se mettre sous la dent. Cette dernière garde malgré tout quelques zones d’ombres, les scientifiques sont incapables de savoir quel était son régime alimentaire précis. Il se pourrait que le B. Leopoldinae soit herbivore, mais ce dernier pourrait également être omnivore.

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