Depuis quelques années, la préservation des anciennes consoles et des premiers jeux est un sujet de choix dans l’industrie vidéoludique. En début de semaine, alors qu’Xbox fêtait ses 20 ans, Phil Spencer annonçait l’arrivée de 70 jeux rétrocompatibles supplémentaires au catalogue de la console. Cela fait partie d ‘un vaste programme de préservation des jeux Xbox et Xbox 360, qui prend fin avec ces derniers ajouts.
Cependant, le patron d’Xbox n’a pas encore dit son dernier mot quant à la mode de l’émulation d’anciens titres. En effet, il pense que cette technique de préservation devrait être la norme auprès de tous les acteurs de l’industrie. Dans une interview accordée à Axios – où il a déjà parlé de son antipathie pour les NFT – il a ainsi expliqué :
« J’espère (et je pense que je dois le présenter ainsi dès maintenant) qu’en tant qu’industrie, nous travaillerons sur une émulation légale qui permettra au matériel moderne de faire fonctionner n’importe quel jeu exécutable plus ancien (dans la limite du raisonnable), permettant ainsi à quelqu’un de jouer à n’importe quel titre. »
Un souhait qu’il espère transmettre aux autres géants du milieu, mais aussi à tous les studios et développeurs à travers le monde. Si l’émulation de jeux vidéo pose encore problème du point de vue du copyright, une émulation complètement légale serait selon lui un bon moyen de préserver de manière abordable, tant pour les consommateurs que pour les constructeurs, nos jeux préférés.
Une solution déjà mise en place chez Nintendo
Xbox n’est pas le seul à voir en l’émulation le futur de rétrogaming. En effet, Nintendo s’attarde beaucoup à préserver ses premiers titres de cette même manière, notamment avec son abonnement au Nintendo Switch Online. Avec l’abonnement de base, les joueurs ont accès à certains jeux NES et SNES, qu’ils complètent, avec des jeux Mega Drive et N64 en s’offrant le pack additionnel.
Pour autant, les fans ont été plus que déçus lorsqu’ils ont découvert l’état de l’émulation des jeux N64 notamment tant les titres d’origine n’avaient pas été respectés. Certains graphismes étaient visiblement bâclés, quelques jeux crashaient sans raison, et d’autres étaient tout simplement glitchés.
On laisse de côté la partie hardware ?
De plus l’émulation rencontre un problème majeur : celui du hardware. Transposer d’anciens titres sur des consoles nouvelle génération, c’est bien, mais cela laisse de côté les anciennes consoles qui sont tout aussi importantes dans la préservation de biens culturels. Malheureusement, cela a aussi à voir avec une affaire d’argent et de financement, que les grandes entreprises ne sont pas prêtes à donner en souvenir du passé.
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