Passer au contenu

Il est indispensable d’étudier les maths au lycée selon l’Université d’Oxford

Arrêter les mathématiques à l’école a des conséquences sur le developpement du cerveau des adolescents selon cette étude de l’université d’Oxford.

Les mathématiques font partie des matières du « tronc commun », les cinq essentiels qui doivent être présents sur tous les emplois du temps selon le ministère de l’Éducation nationale. Mais depuis des années, les maths ne séduisent plus. Trop compliqué pour beaucoup, les mathématiques n’attirent pas et nombreux sont les lycéens qui cherchent la première porte de sortie pour s’éviter des heures de cours passées à résoudre des équations en tout genre.

Le reproche le plus courant face à l’apprentissage des mathématiques questionne « à quoi cela va nous servir ? ». Tous les enseignants l’ont déjà entendu, et c’est vrai qu’au premier coup d’œil, connaître ses identités remarquables ne paraît pas d’une nécessité évidente dans la vie « de tous les jours ». Et pourtant les chercheurs sont unanimes, l’apprentissage et le travail des mathématiques, même tard dans la scolarité est un essentiel de l’enseignement qu’il ne faut surtout pas perdre.

Car si les identités remarquables et autres équations ne sont pas utilisées toutes les semaines pour aller faire ses courses, c’est en réalité la manière de réfléchir, et la capacité à répondre à un problème qui, elle, est une connaissance cruciale. Selon une récente étude menée par la très prestigieuse université anglaise d’Oxford, arrêter les maths lors de son entrée au lycée serait tout sauf une bonne idée, pire encore, ce serait très mauvais pour le développement du cerveau.

Des conséquences sur le cerveau « indéniables »

Afin d’arriver à cette conclusion, les scientifiques ont mené une étude sur plus de 130 élèves âgés de 14 à 18 ans. Au Royaume-Uni, comme en France, il est possible d’arrêter les mathématiques dès ses 16 ans et nombreux sont les adolescents qui font ce choix. Les chercheurs n’ont donc eu qu’à suivre le développement de leur cerveau, notamment dans la partie dédiée à la cognition, et voir s’il y avait une nuance entre les jeunes qui continuaient d’apprendre les mathématiques, et les autres.

Les auteurs de l’étude ont ainsi pu remarquer que les lycéens qui n’étudiaient plus les mathématiques avaient une quantité inférieure de neurotransmetteur (notamment de l’acide y-aminobutyrique) qui est connu en médecine pour posséder un grand rôle neurotrophique (qui aide à la croissance des neurones). Ce manque de neurotransmetteur est donc une preuve que le cerveau des jeunes lycéens a besoin des mathématiques pour se développer. Leur matière grise est notamment en retard dans les parties liées à la logique, la compréhension ou encore la mémoire et l’apprentissage.

L’étude explique également que les participants ne souffraient d’aucune différence avant l’arrêt des mathématiques et que ce changement est assez grand pour avoir été noté comme une conséquence de l’arrêt de l’apprentissage, et non une simple fluctuation occasionnelle. D’après Roi Cohen Kadosh, l’un des auteurs de cette étude, il faut trouver des moyens détournés pour que les jeunes continuent de faire fonctionner leur cerveau, leur logique et leur apprentissage, tout en leur évitant les rébarbatifs cours de mathématiques qu’ils tentent aussi bien que possible de fuir.

L’étude n’ayant traité que des patients jeunes, il n’est pas certain que cette différence entre les deux groupes perdure avec le temps. Les niveaux de neurotransmetteurs pourraient finalement retrouver un taux commun lors de l’arrêt complet des études. Mais cela reste une simple hypothèse parmi d’autres, aucune étude n’ayant pour le moment été aussi loin sur le sujet.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

2 commentaires
  1. La meilleure façon d’apprendre les mathématiques consiste en étudier l’histoire de cette discipline et la pensée des mathématiciens et leur créativité car on sait que les biographies exaltent l’intérêt et ont un effet positif général sur l’humeur.
    L’effet favorable sur la cognition est probablement durable car les connexions neuronales persistent mais il faut probablement les renforcer par un survol intellectuel même en autodidacte pendant le reste de la vie.
    Je connais une personne qui,sentant la maladie d’Alzheimer arriver s’est mise à étudier les mathématiques pour en ralentir l’évolution

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode