Il y a quelques jours, c’est un nouveau torrent de polémique qui s’abattait sur le groupe Activision-Blizzard : après avoir remplacé J. Allen Brack par Robert Kotick au titre de PDG, l’entreprise américaine — et plus particulièrement son nouveau dirigeant — se retrouve encore une fois accusée de harcèlement sexuel. Selon un nouveau rapport édifiant du Wall Street Journal, Robert Kotick aurait non seulement couvert plusieurs faits dont il aurait été témoin — allant même jusqu’à faire annuler une procédure de licenciement — mais il aurait aussi été personnellement impliqué dans au moins une affaire avec l’une de ses anciennes subordonnées.
Microsoft va-t-il boycotter Blizzard ?
Un nouveau dérapage qui a du mal à passer. Dans une lettre adressée au studio vidéoludique, c’est Sony qui a été le premier à demander des comptes à Blizzard. Cette fois, c’est au tour du géant Microsoft-Xbox de s’exprimer. Dans un rapport de Bloomberg, Phil Spencer le patron de l’entreprise américaine explique ainsi avoir été “dérangé et profondément troublé par les événements et actions horribles” commis par son collaborateur. Au point de remettre en cause “tous les aspects de notre relation avec Activision-Blizzard”, et de procéder à quelques “ajustements proactifs continus”.
Parallèlement, Microsoft a fait savoir à The Verge via l’un de ses porte-paroles que l’entreprise comptait partager publiquement un rapport indépendant sur son propre cas, afin de garantir “un environnement accueillant et inclusif pour tous nos employés chez Xbox”. Du côté de chez Microsoft comme de chez Sony donc, les relations avec Activision-Blizzard s’annoncent tendues. Pour autant, aucune des deux entreprises n’a fermement appelé au boycott du studio, sans doute par crainte de se priver de l’un des plus gros éditeurs de jeux AAA.
Une pétition contre Robert Kotick
En interne aussi, la fronde s’organise. L’association ABK Workers Alliance, formée par plusieurs employés du groupe Activision-Blizzard vient de rendre publique une pétition appelant à la démission de son actuel PDG Robert Kotick. En seulement quelques heures, ce sont plus de 1200 signatures qui ont été récoltées, soit environ 12% de l’effectif total de la firme. Une initiative forte, d’autant plus rappelle le site de Kotaku qu’il ne s’agit pas là d’un document anonyme : chaque signataire doit rendre publics son nom, et le département pour lequel il ou elle travaille. À noter également qu’une autre pétition, cette fois destinée au grand public, a elle aussi été mise en ligne hier sur l’initiative d’ABK Workers Alliance. Elle est accessible ici, et compte déjà plus de 10 950 signatures à l’heure où nous écrivons cet article.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.