En août dernier, les autorités anglaises se sont penchées sur le cas d’ARM suite à son rachat par Nvidia au cours d’une première enquête. Mais cette première enquête semble avoir été peu concluante; une seconde phase d’investigation serait apparemment au programme, et pourrait être annoncée dès la semaine prochaine.
Pour rappel, Nvidia avait choisi de racheter ARM au japonais Softbank à l’automne 2020. Cet accord historique entre deux acteurs incontournables du secteur a suscité de vives réactions de la part de l’industrie. Et pour cause : ARM dispose d’une place unique dans le monde de la tech. C’est une plaque tournante neutre et stratégique dont la technologie est indispensable à de nombreux colosses comme Qualcomm, Apple ou Samsung pour construire leurs propres puces.
En rachetant le fondeur, Nvidia ne rachèterait donc pas que sa technologie; d’après ses concurrents, l’écurie verte s’offrirait surtout une position archidominante. Sur le principe, Nvidia pourrait faire la pluie et le beau temps dans le monde de la tech en menaçant de fermer le robinet ARM. L’entreprise s’en défend vigoureusement, mais cette perspective a suffi à faire remonter l’affaire jusqu’à la sphère politique. Les décideurs s’inquiètent désormais des conséquences éventuelles sur le plan de la sécurité nationale.
Six mois avant le verdict final ?
D’après les informations de Reuters et Engadget, cette seconde phase pourrait durer environ six mois. Elle aura pour but de mettre fin aux tergiversations. Dans l’idéal, elle permettra de décider une bonne fois pour toutes si les autorités de la concurrence vont maintenir ou bloquer l’accord entre les deux géants du hardware.
Autour de mai 2022, nous saurons donc enfin si ARM va passer sous pavillon vert, et surtout sous quelles conditions. Car selon Reuters, un intermédiaire est tout à fait envisageable; la commission chargée de l’enquête pourrait valider le rachat, mais avec certaines restrictions. Nvidia se montre en tout cas optimiste. L’un de ses porte-paroles a annoncé à Engadget que la firme continuerait à travailler avec le gouvernement anglais pour lever ces doutes. Il explique aussi que cette seconde phase théorique permettrait au constructeur de “montrer dans le détail” comment cette union serait bénéfique pour la concurrence. Rendez-vous donc au printemps prochain pour connaître la suite du feuilleton.
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