Environnement : le streaming est-il dangereux pour la planète ?

En mars dernier, Netflix déclarait sa volonté de devenir carbo-neutre dès la fin de l’année prochaine. Un plan ambitieux, mais finalement pas tant que ça puisque la plateforme s’est engagée à réduire l’empreinte environnementale de ses activités de bureau et sur les tournages. La consommation des contenus en eux-mêmes est mise de côté : ce sont les fournisseurs internet et les constructeurs d’appareils de consultation qui devraient, selon Netflix, prendre en charge ces émissions.

Une empreinte carbone de plus en plus large

Or, cette consommation pèse très lourd. Netflix estime qu’une heure de streaming sur sa plateforme produit « bien moins » de 100 grammes d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e), une unité de mesure de l’empreinte carbone. Selon l’organisation Carbon Trust, un Européen produit en moyenne de 55 à 56 grammes de CO2e pour chaque heure de streaming.

En prenant en compte ce dernier critère, les 6 milliards d’heures consacrées à regarder le top 10 des plus gros shows du service dans leurs 28 premiers jours sont l’équivalent d’un voyage de 1,8 milliard de kilomètres en voiture, soit la distance entre la Terre et Saturne. Et cela ne va pas aller en s’arrangeant : non seulement il ne s’agit ici que de Netflix (il existe bien d’autres plateformes de streaming !), mais encore la consommation de ces contenus en ligne ne fait qu’augmenter.

Il faut toutefois savoir raison garder. Si l’empreinte carbone de l’industrie du streaming pèse de plus en plus lourd, il faut rappeler que faire chauffer un sac de popcorn au micro-ondes pendant 4 minutes produit environ 30 % des émissions de CO2 d’une heure de vidéo en streaming…

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