Pour le grand public, Nvidia est avant tout synonyme de cartes graphiques. Mais dans le monde de l’industrie, l’écurie verte dispose d’un catalogue bien plus varié. Elle comprend notamment les Jetson AGX, des modules spécialement conçus pour servir de “cerveau” à tout un tas de robots et autres systèmes “intelligents”. Aujourd’hui, nous apprenons dans un communiqué repéré par Engadget l’arrivée prochaine de son successeur, le Jetson AGX Orin.
En pratique, il s’agit peu ou prou d’un supercalculateur modeste, mais miniaturisé à l’extrême; contrairement à une “vraie” plateforme HPC qui peut occuper une pièce entière, l’Orin ne mesure que 10 cm de long pour 8,7cm de large. Il est aussi adapté à la production à grande échelle; rien à voir avec les plateformes d’informatique haute performance (HPC) les plus puissantes; celles-ci sont traditionnellement construites sur mesure pour les besoins du client.
Cette nouvelle version embarque sur un GPU basé sur l’architecture Ampere. C’est la même qui sert déjà de socle au reste de la gamme HPC d’Nvidia, comme la gamme Quadro. Selon le constructeur, Orin est capable d’atteindre les 200 TOps, soit deux cent mille milliards d’opérations par seconde. C’est six fois plus que la génération précédente, ce qui constitue une montée en puissance assez époustouflante. De quoi envisager de tous nouveaux usages dans l’industrie, la robotique, la logistique, l’agriculture, l’urbanisme connecté, la médecine…On peut par exemple citer Isaac, Clara ou Metropolis, trois projets de recherche en IA à travers lesquels Nvidia souhaite révolutionner notre quotidien.
Un futur standard dans l’industrie ?
Vous l’aurez compris, ce n’est pas le genre de produit qui vous sera utile, à moins d’être un ingénieur qualifié ou un chercheur en intelligence artificielle. Et même dans ce cas, Orin ne sera pas à la portée de toutes les bourses. Nous ne connaissons pas encore le prix exact, mais on peut extrapoler à partir du tarif de son prédécesseur Xavier. Son prix d’entrée varie aujourd’hui entre 1000 € et 1300€… par exemplaire dans un lot de 1000 unités. Et il y a de fortes chances que cette version soit considérablement plus chère.
Abstraction faite des quelques savants fous fortunés qui se jetteront dessus, le cœur de cible d’Orin se situe plutôt du côté de l’industrie. On pourrait par exemple le voir débarquer dans des véhicules autonomes. Pour fonctionner correctement, ceux-ci devront ingurgiter une quantité folle d’informations; ils auront donc besoin d’un hardware spécialisé pour digérer toutes ces données, et ainsi transporter les usagers en toute sécurité.
Mais d’ici là, il y a fort à parier que d’autres constructeurs commencent à concurrencer Nvidia sur ce segment. Car s’il s’agit encore d’une niche assez spécialisée aujourd’hui, ce type de hardware pourrait occuper une place absolument centrale dans l’écosystème numérique de demain. Il sera donc intéressant de suivre la suite des annonces qui devraient être distillées par Nvidia entre aujourd’hui et le 11 novembre prochain.
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