Passer au contenu

Facebook et Instagram veulent bannir le ciblage publicitaire raciste

Grands habitués de la publicité ciblée, les deux réseaux sociaux du groupe Meta ont indiqué vouloir supprimer les groupes de ciblage “sensibles”, notamment liés aux origines ethniques et aux opinions politiques des internautes.

Facebook et Instagram utilisent déjà notre sexe, notre âge, notre géolocalisation et nos centres d’intérêt pour étoffer leur redoutable algorithme de publicité ciblée. Désormais cependant, le groupe Meta va lever le pied sur certains groupes de ciblage publicitaire “sensibles”. Dans un article officiel publié sur le blog Meta for Business, l’entreprise a annoncé qu’elle empêcherait désormais les annonceurs d’utiliser certaines options de ciblage publicitaires, et notamment celles liées aux origines ethniques, aux opinions politiques et religieuses, à la santé et aux préférences sexuelles.

Une bonne nouvelle pour la sécurité des internautes, estime aujourd’hui le GAFAM, qui indique : “Nous avons entendu des experts s’inquiéter du fait que des options de ciblage comme celles-ci pourraient être utilisées de manière à conduire à des expériences négatives pour les personnes appartenant à des groupes sous-représentés”. Même si Meta assure que ces options de ciblage détaillées ne sont jamais réellement basées sur l’internaute en lui-même, mais plutôt sur son activité en ligne, l’entreprise semble enfin avoir compris que l’utilisation de ce type de “critères”, même à des fins commerciales, peut rapidement se révéler discriminatoire.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que Facebook est pointé du doigt pour les “profils” utilisateurs qu’il met en place. En 2019, l’entreprise permettait déjà de cibler des offres de logements, d’emplois et de crédits par “affinité multiculturelle”, rappelle le site de The Verge. Une pratique qui n’avait pris officiellement fin qu’après le scandale Cambridge Analytica.

Meta protège sa place en Europe

Évidemment, cette décision n’est sans doute pas étrangère aux récentes révélations autour des Facebook Files. Pour prouver au monde qu’il n’est pas (plus ?) nocif pour la santé mentale de ses utilisateurs, Meta préfère sans doute prendre les devants, quitte à perdre une partie de ses revenus publicitaires.

Mais cette décision pourrait aussi avoir un lien avec les récentes décisions européennes d’interdire le ciblage publicitaire sur son territoire. Plutôt que de filtrer uniquement certaines zones géographiques, Meta préfère sans doute prendre les devants, et anticiper.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

1 commentaire
  1. Très bonne nouvelle !

    “(…) les récentes décisions européennes d’interdire le ciblage publicitaire sur son territoire.”
    C’est encore mieux.

Les commentaires sont fermés.

Mode