Il y a quelques jours, Facebook annonçait un virage important dans son histoire. L’entreprise fondée par Mark Zuckerberg en 2004 fait peau neuve et change de nom, sans doute avec l’idée de s’écarter des différents scandales qui entachent sa réputation. Désormais baptisée Meta, la firme se concentre sur un projet de vaste envergure : un réseau social basé sur la réalité virtuelle. Cet espace ouvert, dans lequel les utilisateurs pourront déambuler, travailler et échanger librement, est l’un des gros chantiers de l’entreprise de Menlo Park qui compte bien mettre toutes les chances de son côté pour en faire un véritable succès.
Présenté brièvement pendant la conférence d’officialisation de Meta, l’outil prévoit de s’inscrire sur le même créneau que Second Life, le jeu de simulation de vie popularisée dans les années 2000.
Rencontrer les utilisateurs
La nouvelle stratégie de Facebook, selon The New York Times, est plutôt simple. Pour inscrire son Metaverse dans notre quotidien, il doit s’inviter dans …la réalité ; plutôt contradictoire pour un réseau virtuel. Cela passera visiblement par la création de boutiques un peu partout sur le globe. Il s’agira ainsi de présenter les produits de sa filiale Oculus, qui travaille en collaboration avec Facebook sur Metaverse. La firme fait donc d’une pierre deux coups, d’un côté elle espère probablement vendre plus de casques de réalité virtuelle, de l’autre elle veut promouvoir son nouvel outil.
Reste que par le passé, les géants du numérique qui ont voulu investir les centres commerciaux du monde n’ont pas toujours rencontré le succès. Microsoft avait été contraint de fermer tous ses magasins dans le monde en juin 2020, suite à la crise sanitaire et les différents confinements, mais surtout à cause d’un manque flagrant de clients. La stratégie inspirée par Apple n’a pas trouvé son public. Facebook pourra au moins compter sur l’attrait de la nouveauté pour inciter les visiteurs à venir marcher entre ses rayons et découvrir par eux-mêmes ce nouvel outil.
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🙂 plutôt que faire des efforts pour nous voler des éléments de nos vies, ils nous encouragent à aller vivre chez eux, ça va leur simplifier l’espionnage et augmenter la masse de données dont ils se nourrissent…
déjà que nous avons du mal à vivre la notre de vie, on va nous polluer pour nous faire croire que nous allons en vivre une autre.
Mais ce n’est que du virtuel.
Bravo Zuck 😉
Pour que la réalité virtuelle l’emporte sur la vie réelle, il faudrait que l’ensemble des sens de l’individu soit mobilisé et encore, cela ne suffirait pas. Car le cerveau pour survivre a besoin du corps qui nécessite d’être nourri, de faire de l’exercice, de s’oxygéner, de se reposer, dormir et de respecter des cycles pour trouver la santé et l’équilibre psychique. Pour avoir beaucoup pratiqué la réalité virtuelle (sur HTC VIVE), il semble, au contraire, qu’elle m’a poussé à intensifier mon implication dans la vie réelle et mon goût pour la nature. Certains caressent peut-être le projet de fixer des populations en les faisant vivre en relations virtuelles mais pour moi c’est voué à l’échec car la nécessité de retrouver l’hypercomplexité des rapports à la vie sociale et à la nature est la plus forte. Toutefois, si l’avenir nous réservait de multiples périodes de confinement ce serait un palliatif à la “vraie vie” dont nous serions partiellement privée. Je suis très curieux de connaître l’avenir de Metaverse et l’anticipation des modes de vie dans lesquels ce projet s’insère. Les technologies peuvent-elles prétendre à changer notre nature humaine sans nous détruire? J’aimerais bien vivre suffisamment longtemps pour observer la réponse à ces questions.