Après six mois de travail dans la station spatiale internationale (ISS) l’astronaute français Thomas Pesquet vient de faire son retour sur Terre. Le natif de Rouen a passé une grande partie de son année 2021 dans l’espace (199 jours), à vivre en micro-gravité et à mener des expériences en tout genre. Mais après être devenu le français qui est resté le plus longtemps dans l’espace, mais aussi le premier franiças et le quatrième européen à être commandant de l’ISS, Thomas Pesquet a bien mérité de rentrer sur Terre et de revivre sous l’emprise de la gravité.
Son retour, le français l’a effectué cette nuit à bord de la même capsule qui l’avait amené dans l’espace il y a six mois. De fabrication privée, la Crew Dragon est une création de SpaceX. Bien plus confortable que la capsule Soyouz de Roscosmos qui l’avait rappatriée sur Terre à la fin de sa mission Proxima, le petit bolide de la firme texane a perforé les airs avant de finir sa course, à faible vitesse, au large des côtes floridiennes.
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À 4 h 33 cette nuit (heure française) l’astronaute a touché le sol (ou plus exactement l’océan Atlantique) après une journée remplie d’évènements en tout genre. Alors que les conditions météorologiques ont fait planer le doute sur le retour de Thomas Pesquet sur Terre, le spationaute de l’ESA a finalement rejoint ses deux collègues de la NASA, Megan McArthur et Robert Shane Kimbrough, ainsi que son confrère japonais Akihiko Hoshide à bord de la capsule de SpaceX en début de soirée.
Après avoir suivi toute la procédure habituelle pour ce genre de mission, l’équipage du Crew Dragon a dit au revoir à ses camarades de mission, restés à bord de l’ISS. La capsule s’est ensuite désarmée de la station, commençant une longue chute vers la Terre.
5 minutes de terreur
Au cours de sa descente, la capsule fera six fois le tour de la Terre, tombant de 400 kilomètres de haut en quelques heures à peine. Afin de réduire sa vitesse avant d’entrer dans l’atmosphère terrestre, la petite capsule a allumé son propulseur pendant 17 minutes pour se ralentir. Suite à cette manœuvre, seul le bouclier thermique venait maintenant protéger les astronautes. Vient alors la phase dite du « blackout ». C’est la partie la plus complexe de la mission de retour.
Tout l’enjeu est alors de savoir si le bouclier thermique va réussir à protéger les astronautes au cours de leur terrible descente à travers les différentes couches de l’atmosphère. La capsule atteint alors des très grandes vitesses, et elle devient une véritable boule de feu. La matière autour des astronautes est tellement chaude (à cause des frottements de l’air) qu’elle se transforme en plasma (le quatrième état de la matière) les communications radio sont alors interrompues. Cette phase dure environ cinq minutes.
La suite ne s’annonce pas plus calme pour Thomas Pesquet
Arrivés à moins de 6000 mètres de haut, les quatre astronautes sont ralentis par des petits parachutes qui calment la descente de l’appareil. Une fois à 2000 mètres de haut, les parachutes de grande taille sont déployés et la capsule est alors très fortement ralentie. Il ne lui reste plus qu’à chuter doucement vers la Terre. La capsule va ralentir jusqu’à toucher le sol à 20km/h, une vitesse habituelle pour un parachutiste. À noter que dans le vol retour de Thomas Pesquet un des quatres parachutes ne s’est pas ouvert correctement, ce qui n’a posé aucun problème lors de la descente.
Une fois en contact avec l’eau de l’océan Atlantique, la capsule flotte en surface et les astronautes attendent que les bateaux de SpaceX présents à proximité viennent les rechercher. Une opération qui s’est terminée ce matin avec succès, Thomas Pesquet étant, à l’heure où cet article est écrit, en route vers Houston. Le franças devrait rapidement rentrer en Europe au centre européen des astronautes à Cologne, il y retrouvera ses proches avant de prendre un peu de vacances.
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“À noter que dans le vol retour de Thomas Pesquet un des quatres parachutes ne s’est pas ouvert correctement, ce qui n’a posé aucun problème lors de la descente.”
Le parachute a bien fini par se déployer correctement, il a pris plus de temps, mais tout c’est passé malgré tout de manière conforme, la capsule n’a pas été moins ralentie…