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Fortnite : entre Epic Games et la Chine, le divorce est prononcé

Après une période de prospection sur les terres de Xi Jinping, Epic Games a finalement renoncé à continuer l’aventure Fortnite en Chine.

Epic Games a annoncé qu’il allait retirer son titre phare, Fortnite, du marché chinois. Depuis hier, les nouveaux utilisateurs ne peuvent donc plus rejoindre le battle royale de tous les records. Pour les joueurs actuels, le couperet tombera le 15 novembre prochain; à partir de cette date, le jeu va tout simplement disparaître de l’écosystème numérique chinois.

Cette annonce est probablement une réaction à la politique du gouvernement chinois. Depuis quelque temps déjà, ce dernier cherche à lutter contre l’addiction aux jeux vidéo, en particulier chez les enfants et les adolescents. Cela se traduit entre autres par des restrictions drastiques du temps de jeu chez les plus jeunes.

C’est une décision tout sauf anecdotique de la part d’Epic. En effet, cela fait plusieurs années que Fortnite assume le rôle de poule aux œufs d’or. Des millions de joueurs s’affrontent quotidiennement sur ce shooter bariolé, qui génère une petite fortune en microtransactions. Mais en Chine, la donne est légèrement différente.

En effet, les joueurs chinois ne jouent pas exactement au même jeu que le reste du monde. Pour rester en conformité avec la législation locale, Epic a été contraint de produire une version spéciale de son titre phare. D’après TechCrunch, en plus des différences de gameplay, cette version offrirait moins de marge de manœuvre au niveau de la monétisation, et donc moins de revenus.

Une histoire de gros sous

Il pourrait donc s’agir d’une décision strictement économique. Une information que semble confirmer un tweet de l’analyste Daniel Ahmad. D’après lui, le jeu n’a “jamais été lancé officiellement” en Chine; l’édition chinoise n’aurait jamais dépassé le stade de la bêta ouverte. Il précise que le jeu n’a “jamais été approuvé par le gouvernement”, et ne pouvait donc pas être “officiellement lancé et monétisé”. Après quelques années d’exploration, Epic et Tencent (qui possède 40% du groupe) seraient donc tombés d’accord pour arrêter les frais.

Reste à voir si d’autres studios occidentaux feront aussi les frais de la politique chinoise. Il sera aussi intéressant de voir dans quelles mesures cette concession impactera les revenus du titre. Maison ne se fait pas trop de souci pour Epic; entre sa recette économique déjà bien établie et son département marketing qui multiplie les coups de com’ retentissants, on peut affirmer sans risque que Fortnite a encore de beaux jours devant lui.

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