Le changement de nom de Facebook porte déjà ses fruits. Alors que l’entreprise de Mark Zuckerberg a récemment choisi de renommer son entreprise en Meta — aussi bien pour affirmer ses nouvelles ambitions liées au metaverse que pour faire oublier ses casseroles — le “nouveau” géant du web fait déjà polémique. En cause cette semaine, l’utilisation controversée de la reconnaissance faciale dans ses produits web.
Il y a quelques jours à peine, Facebook (le réseau social) faisait savoir avec fracas qu’il avait décidé d’abandonner ses outils de reconnaissance faciale. Même si la fonctionnalité nécessite d’être approuvée au préalable par les internautes, l’entreprise estimait désormais que l’utilisation d’une telle technologie soulevait trop de questions éthiques pour le moment. Une sage décision de la part du GAFAM, qui fait finalement l’effet d’un gros coup de communication raté.
Metaverse, on prend les mêmes et on recommence
Si Facebook semble avoir pris quelques mesures pour faire oublier les récents Facebook Files, ce n’est pas le cas de Meta. L’entreprise a ainsi fait savoir que l’abandon de la reconnaissance faciale ne s’appliquerait qu’à la plateforme Facebook et non à l’ensemble du groupe, rapporte le site de Recode. Les produits liés au metaverse notamment, continuent bel et bien d’utiliser cette technologie. Le porte-parole de Meta Jason Grosse a ainsi détaillé dans un communiqué officiel que la reconnaissance faciale “est une approche que nous continuerons d’explorer alors que nous considérons comment nos futures plateformes et appareils informatiques peuvent mieux répondre aux besoins des gens”.
Parmi les outils qui continueront d’être utilisés pour le développement du metaverse, Meta cite notamment l’exemple de DeepFace, une technologie d’intelligence artificielle capable d’associer des modèles de visages artificiels générés par IA à de vrais visages, généralement empruntés à la base de données colossale de Facebook.
Un choix peu surprenant venant de l’ancien groupe Facebook, et finalement logique. L’entreprise n’a en effet jamais caché les ambitions liées à son metaverse, et projette depuis longtemps déjà de barder ses prochains casques de réalité virtuelle de capteurs biométriques, afin de reproduire le plus fidèlement possible les visages de ses utilisateurs.
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Ca parait logique et souhaitable que ceux que ça ne dérange pas puissent utiliser ces fonctions, plutôt que d’en priver tout le monde juste au nom d’une minorité quasi paranoïaque.
Workroom par exemple, avec les actuels avatars cartoonesques, n’a aucune chance de percer tel quel au niveau pro. Beaucoup d’encadrants sont déjà hostiles au télétravail par exemple. Ils rendent souvent obligatoire l’activation de la caméra en visio, parce que l’expression des visages fait partie du contact. Il est évident que le futur casque VR cambria avec détection du visage aura pour but de fournir par exemple à workroom la possibilité de plaquer notre visage en temps réel sur notre avatar, pour avoir une sorte d’équivalent en VR à la visio conférence. Bien évidemment, cela ne peut techniquement être fait que par une analyse en temps réel du visage, donc un enregistrement biométrique permanent pendant l’utilisation de workroom. C’est un futur vrai bond en avant pour la VR. Du moment que c’est facultatif ET surtout que le choix de ne pas l’activer soit respecté, je ne vois pas bien où est le problème.