General Atomics, l’un des leaders dans l’industrie américaine de la défense et de l’énergie s’est associé à l’avionneur Boeing pour développer un prototype d’arme révolutionnaire pour l’armée américaine. Le duo a en effet décroché un contrat qui lui permettra de développer le DG-HELWS, un redoutable canon laser antiaérien.
Cet équipement dont l’acronyme complet signifie Distributed Gain High Energy Laser Weapon System sera capable de produire un rayon d’une puissance impressionnante, à hauteur de 300 kw ! A titre de comparaison, un micro-ondes grand public doit se contenter de délivrer 850 à 3000 watts. Cette arme est donc conçue pour causer des dégâts immenses en un temps très réduit. Son potentiel de destruction serait même “supérieur à tout ce dont l’armée dispose aujourd’hui sur le terrain” d’après Scott Forney, président de la branche Electromagnetic Systems chez General Atomics.
Avec un équipement de ce type, capable de provoquer des dégâts considérables à grande distance et avec une précision chirurgicale, les possibilités sont légion. Ce DG-HEWLS pourrait sans aucun doute détruire n’importe quel petit drone en une fraction de seconde… mais cela reviendrait sûrement à gâcher son immense potentiel. A la place, les ingénieurs visent plus gros.
Fini le menu fretin, l’Oncle Sam veut du gros gibier
Ils espèrent ainsi pouvoir abattre de vrais véhicules de combat, potentiellement armés jusqu’aux dents. Cela va des chasseurs aux hélicoptères, en passant par les drones de combat et les missiles balistiques. Cela serait en tout cas une avancée considérable par rapport aux tests réalisés jusqu’à présent. Par exemple, le M-SHORAD dont nous vous parlions en août dernier s’arrêtait au stade des quadcoptères grand public.
Comme toujours lorsqu’il s’agit d’armement ou de technologie aussi sensible, le communiqué repéré par Gizmodo est extrêmement pauvre en détail techniques. On sait cependant que cette arme bénéficiera de l’expertise de GA pour générer le rayon. Boeing, de son côté, sera responsable des instruments de précision qui serviront à acquérir, viser et suivre la cible.
Traditionnellement, les lasers militaires fonctionnent souvent en combinant plusieurs rayons grâce à un réseau de fibre optique. Mais cette technologie comporte des limites très handicapantes; les armes à base de laser à fibre ont la fâcheuse habitude de surchauffer rapidement. En l’état actuel de la technologie, il est très difficile d’envisager une application à des laser surpuissants comme celui du DG-HEWLS.
Sans surprise, il utilisera donc un autre système, mais ne précise pas lequel; d’après Futura, il pourrait s’agir d’un jeu de lentilles. Mais difficile de vérifier cette information sans documents techniques; pour en savoir plus, il faudra donc espérer que les deux groupes soient autorisés à présenter leurs travaux au public. Malheureusement, cela a très peu de chances d’arriver. En tout cas, une chose est sûre : les objets volants non identifiés n’ont qu’à bien se tenir !
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