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L’aéroport de Nice veut accueillir des taxis volants dès 2024

Les Aéroports de la Côte d’Azur se sont associés à des aéroports italiens dans l’espoir de former le futur champion européen des eVTOL.

La semaine dernière, les aéroports de Rome, de Venise, de Bologne et de la Côte d’Azur, Nice en tête, ont annoncé dans un communiqué le lancement d’Urban Blue, une société travaillant sur les mobilités durables. Elle fera la part belle à la nouvelle génération d’aéronefs électriques à décollage vertical, ou eVTOL, sur laquelle travaillent plusieurs industriels.

Il s’agit d’une technologie particulièrement prometteuse. Sur le papier, ces engins ont tout pour plaire; élégants, rapides et agiles au point de pouvoir se déplacer dans un environnement urbain dense… Un jour, ils permettront sûrement de décongestionner les rues et de repenser toute notre logistique citadine. C’est donc une thématique en vogue du côté des ingénieurs aéronautiques. Rien que ces derniers mois, nous avons vu ce secteur faire des progrès considérables.

On peut citer Joby, dont le taxi volant s’est offert un record de distance en une seule charge. Il y a aussi Honda, qui travaille de son côté sur un modèle prévu pour les longues distances. Nous avons aussi vu passer l’Alauda Aeronautics Mk3 d’Airspeeder, une superbe bête aux airs de module de course qui aurait probablement plu au jeune Anakin Skywalker.

Cette technologie suscite désormais un vrai engouement. Du côté de l’industrie, on se réjouit de voir émerger une nouvelle filière porteuse, qui pourrait peser 4 milliards d’euros d’ici dix ans selon l’aéroport de Nice. Les consommateurs, eux, sont curieux de voir arriver cette technologie qui pourrait révolutionner la ville. Les eVTOL semblent donc promis à un bel avenir. Sauf qu’à l’heure actuelle, la technologie a pris beaucoup d’avance sur l’infrastructure. C’est pour combler ce vide logistique que l’aéroport de Nice s’est associé à ses confrères transalpins.

L’Alauda Aeronautics Mk3 d’Airspeeder, une machine hors-norme. © Airspeeder

Top départ en 2024 ?

Les aéroports en question ont été choisis pour leur “fort potentiel commercial”. Il s’agit en effet de destinations touristiques importantes, voire même de tout premier plan pour Venise et Rome. De plus, elles présentent toutes des éléments favorables à l’implantation des eVTOL. Toutes ces villes sont construites sur un terrain relativement peu escarpé (toutes proportions gardées). Elles disposent également de conditions météorologiques très favorables au vol de ces engins.

Elles devraient donc accueillir leurs premiers vertiports – un héliport spécialement adapté aux eVTOL – assez rapidement. Dans leur communiqué, les nouveaux associés s’attendent à ce qu’Urban Blue commence à opérer dès 2024 à Nice, Rome et Venise. Un objectif ambitieux, mais certainement pas hasardeux; cette date correspond au début des prochains Jeux Olympiques, qui auront lieu à Paris. Rappelons d’ailleurs que la RATP, Aéroports de Paris et Airbus se sont aussi associés dans le but de produire une flotte d’eVTOL pour cette échéance.

Il semble donc que cette industrie encore balbutiante soit en passe d’émerger une bonne fois pour toutes; d’ici trois ans à peine, nous pourrions bien réaliser nos premiers voyages en taxi volant électrique. Très enthousiasmant, quand on sait qu’ils relevaient encore du rêve éveillé dans un passé pas si lointain.

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1 commentaire
  1. ” Sur le papier, ces engins ont tout pour plaire; élégants, rapides et agiles”
    Avis aux constructeurs: vous seriez prêts à échanger l’élégance contre la sécurité, le silence et la frugalité énergétique (rapportée au nombre de passagers et à la distance parcourue)?
    Ah, flûte, les deux derniers critères sont incompatibles avec votre technologie, et la sécurité est tout juste assurée lorsque l’espace aérien vous est réservé?
    Bah tant pis, on vous fera passer au-dessus des quartiers pauvres, et on leur coupera l’électricité le temps que vous rechargiez vos batteries… Parce que clairement, on ne pourra pas se passer d’un moyen de transport pour riches et/ou frimeurs, c’est trop important pour l’image du pays.

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