Depuis le terrible incident survenu sur le tournage de Rust, au cours duquel Alec Baldwin a tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins, la sidération a fini par faire place au questionnement et aux investigations, et chacun se demande comment il est possible de tuer quelqu’un avec un accessoire. La réponse serait en fait plus sinistre; de vraies balles se seraient apparemment glissées sur le tournage, dont celle tirée par Baldwin.
C’est en tout cas ce qu’annonce le shérif Adam Mendoza du comté de Santa Fe, en charge de l’affaire. Il a confirmé que l’enquête progressait et a livré quelques détails supplémentaires lors d’une conférence de presse relayée par CNN. “Nous croyons avoir en notre possession l’arme utilisée par M. Baldwin”, a-t-il expliqué. “Nous pensons que c’est bien cette arme qui a tiré la balle. Nous pensons aussi avoir retrouvé la douille correspondante”, continue-t-il.
Mais l’information la plus intéressante arrive plus tard. Selon le shérif, une partie des balles retrouvées sur le tournage étaient en fait des balles réelles, au lieu de balles à blanc. C’est l’une d’entre elles qui aurait causé la mort d’Halyna Hutchins. Encore plus inquiétant : parmi les 500 et quelques projectiles retrouvés sur le lieu du drame, les enquêteurs ont effectivement retrouvé des balles à blanc, mais également ce qui ressemble à d’autres balles cette fois-ci bien réelles.
L’origine précise des balles encore inconnue
Reste encore à savoir comment ces munitions réelles ont pu se retrouver là, dans la mesure où “aucune vraie balle n’est censée se trouver sur le tournage” selon CNN. Car en théorie, chaque tournage qui comporte une arme à feu -même factice- est censé comporter un spécialiste de la sécurité et de l’armement. Avant chaque utilisation, cette personne est censée vérifier que tout est en ordre.
En l’occurrence, ce rôle était attribué à Hannah Guttierrez, une jeune femme de 24 ans. D’après le rapport officiel, elle aurait apparemment assuré avoir vérifié les munitions en question. Une version qui semble à première vue incompatible avec le déroulement des événements tel qu’il a été décrit jusqu’à présent. Selon Serge Svetnoy, membre du personnel interviewée par CNN, elle se serait cependant rendue coupable d’une certaine négligence. “Pour faire des économies, les studios recrutent parfois des gens pas entièrement qualifiés pour ce travail compliqué et dangereux, et risquent la vie de toutes les personnes sur le tournage”, s’indigne-t-il. S’agit d’une déclaration sous le coup de l’émotion, ou y a-t-il eu de vrais manquements à ce niveau ? Difficile de faire la part des choses pour l’instant.
Les autorités s’intéressent également à Dave Hall, un assistant-réalisateur qui traîne déjà quelques casseroles comparables. D’après CNN, il aurait été renvoyé du tournage du film Freedom’s Path en 2019, après qu’un ingénieur du son ait lui aussi été blessé par un projectile. Celui-ci aurait assuré que l’arme était “froide”, c’est-à-dire qu’elle ne contenait pas de projectile susceptible de blesser quelqu’un; une information erronée qui aurait participé au drame tel qu’on le connaît. “Il était censé vérifier l’arme. Il est responsable de ce qui se passe sur le tournage”, explique Mamie Mitchell, autre membre de l’équipe interviewé par NPR.
Mais cela n’explique toujours pas comment ces balles ont pu se retrouver sur le tournage et finir dans une arme capable de les tirer. Pour connaître exactement toute la chaîne de responsabilité, il faudra encore patienter jusqu’à ce que le bureau du shérif et le FBI livrent leurs conclusions définitives.
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On est capables de faire des reproductions d’armes fidèles, suffit simplement que l’appui sur la gachette déclenche une petite détonation sans projectile. Pourquoi continuer à utiliser de vraies armes, c’est de l’inconscience !
La puissance de la détonation, le recul, le flash… induisent une réaction chez l’acteur qu’il est difficile de répliquer autrement.
De même, la fumée, le flash, etc. coutent moins cher quand on utilise une balle à blanc plutôt que des effets spéciaux.
Ne peut-on pas faire des balles d’une couleur très spéciale, genre rouge vif ou autre, de sorte qu”auncune confusion ne soit possible.
Parallèlement on pourrait faire des armes imitant les vraies, disposant d’une partie colorée également, mais qui seraient incapables de tirer/projeter des balles, par exemple du fait d’un canon rendant impossible le passage d’un projectile et n’autorisant que la projection de fumée.
Les ricacains, champions desarmes devraient être capable de concevoir de tels engins plus vrais que nature mais possédant des repères visuels ne laissant pas de place au doute et aux erreurs.