Le Dark Web, c’est cette partie d’internet largement fantasmée comme le théâtre des pires atrocités. Si le Dark Web n’est pas que ça, et est bien plus complexe, les activités illégales sont tout de même assez présentes.
Très peu contrôlé, le Dark Web est un des points de ralliement des plus grands criminels de la planète. Des marketplaces existent même afin de trouver ce que l’on recherche, sur le modèle d’un Amazon ou d’un eBay. Toutes les transactions se font alors en cryptomonnaies, ce qui rend le traçage de l’argent encore plus difficile. Aucun nom n’est rattaché à l’acheteur ou au vendeur, et la traque de l’adresse IP s’avère souvent bien compliquée pour les autorités.
Malgré tout, l’étau semble se resserrer autour des criminels. Dans une opération coup de poing menée ce lundi, Europol, l’agence européenne de la police criminelle a réalisé 150 arrestations de personnes décrites comme des « pirates ». Cette opération menée de façon coordonnée sur neuf pays du vieux continent ainsi qu’aux États-Unis a permis de faire un très joli coup de filet pour l’agence européenne qui s’est réjouie de la réussite de l’opération quelques heures après les faits.
L’Allemagne centre des activités illégales en Europe ?
Avec 65 pirates, les États-Unis sont presque logiquement le pays le plus concerné par cette opération. Mais l’Allemagne, avec 47 arrestations reste un terreau fertile aux pirates informatiques, elle qui avait déjà été le terrain de jeu de plusieurs sites du Dark Web. En janvier dernier, le parquet de Coblence annoncé avoir fait fermer le site « le plus vaste » du Dark Web qui aurait compté pas moins de 500 000 utilisateurs pour 2400 vendeurs en tout genre.
Lors de l’opération de cette semaine, baptisée « Dark HunTOR », en plus des 150 « pirates » à qui les forces de l’ordre ont mis les menottes, les différentes polices nationales ont réussi à saisir pas moins de 234 kg de drogues, 45 armes à feu, et plus de 26,7 millions d’euros en espèces et cryptomonnaies. C’est une prise historique pour Europol qui espère pouvoir mener d’autres arrestations de ce genre dans les prochains mois. « La mise en commun des forces de l’ordre permet de les démasquer et de les incriminer pénalement, même s’ils se croyaient protégés dans ce genre d’espace ».
Une longue lutte encore à venir
L’objectif pour Europol et les différentes polices est maintenant de veiller à ce que ce genre de « marketplace » ne voit plus le jour. En effet la fermeture de site populaire entraîne généralement la création de plusieurs sites tiers, voulant reprendre la place laissée vacante. Malgré les protections mises en place par les « pirates » les sites sont bien souvent fermés et les administrateurs mis en prison, avec des peines allant de plusieurs années à la perpétuité pour les plus gros bonnets.
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