Coup dur pour Google. Alors que le géant américain assure vouloir miser sur la sécurité et la confidentialité de ses données utilisateurs, une nouvelle enquête antitrust vient encore entacher la réputation du GAFAM. Accusée par plusieurs procureurs généraux américains de pratiques anticoncurrentielles, l’entreprise est cette fois pointée du doigt pour avoir stocké de manière non sécurisée les conversations WhatsApp sur Google Drive.
Depuis 2015, les utilisateurs Android peuvent sauvegarder leur profil WhatsApp sur Google Drive. Bien pratique pour conserver son historique en cas de changement de téléphone, cette option comprend notamment l’ensemble des messages envoyés et reçus, mais aussi les photos et les vidéos échangées. Problème, si l’on en croit un document interne rendu public en fin de semaine dernière, le chiffrement des données de WhatsApp sur Drive ne serait pas vraiment assuré…
Mensonge par omission
Si l’on en croit les 17 procureurs généraux signataires de la plainte contre Google, l’entreprise américaine n’assurerait pas la confidentialité totale des données WhatsApp sur Drive. Pour preuve, un mémo interne datant de 2016, qui avoue à demi-mots que “le discours actuel de WhatsApp autour du chiffrement de bout en bout n’est pas tout à fait exact”.
Si la note en question avait pour objectif de clarifier la situation auprès des utilisateurs, Google n’aurait opéré aucune action concrète pour corriger la situation. “Au contraire, il a omis de divulguer ces informations pertinentes à ses clients, avec l’intention de continuer à recruter plus d’utilisateurs de Google Drive”, rapporte ainsi la plainte.
Toujours selon les plaignants, environ 434 millions d’utilisateurs WhatsApp auraient ainsi souscrit à la sauvegarde de compte sur Google Drive, sans savoir que le chiffrement de leurs données n’était alors plus assuré. Plus grave encore, l’entreprise aurait enregistré depuis 2017 une importante augmentation de comptes sauvegardés. “En bref, Google n’avait aucun problème à violer la vie privée de près d’un milliard d’utilisateurs si cela l’aidait à développer son activité”, rapporte la plainte.
Reste à voir comment le géant américain préparera son axe de défense sur le sujet. De son côté, la plateforme de discussion instantanée précise explicitement que “les messages et médias sauvegardés dans Google Drive ne sont pas protégés par le chiffrement de bout en bout de WhatsApp”.
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Dans le titre, chiffrage = estimation, d’un prix par exemple.
Plus loin vous utilisez bien le terme approprié « chiffrement ».
Il existe maintenant un algorithme de chiffrement qui permet toujours de faire des recherches sur le contenu chiffré.
Je n’ai plus le nom en tête mais il serait utilisé par les sites qui vivent de l’analyse des données perso.
Un bon travail de journalisme pourrait être de se renseigner sur son utilisation par des geants comme facebook, google, …
MERCI !
Ça piquait les yeux !
Merci Sando, j’allais faire le même commentaire.
Entre cryptage, chiffrage et digital, la langue française est malmenée jusque dans la presse spécialisée.