C’est le résultat concret d’un décret remontant au mois d’avril : les applications d’aide à la conduite devront supprimer les signalements de force de l’ordre sur la route dans certains cas bien spécifiques et, dans tous les cas, cela ne prive pas les automobilistes de signaler la présence de la police, comme l’explique BFM TV.
Des zones blanches limitées dans le temps
Le préfet ou le ministre de l’Intérieur pourront momentanément interdire aux applications comme Waze ou Coyote d’afficher les signalements de présence de force de l’ordre dans une zone blanche. Le rayon de cette zone ne dépassera pas les 2 kilomètres en agglomération, et 10 kilomètres hors agglomération. Seules sont concernées les routes départementales et communales, et la durée d’interdiction des signalements ne pourra pas aller au-delà de deux heures.
Ces interdictions seront décidées dans les cas de personnes recherchées suite à une attaque terroriste, un enlèvement, un contrôle d’alcoolémie ou de stupéfiants. Les contrôles de vitesse (à la jumelle) ne sont pas concernés par cette mesure. Comme on le voit, la procédure de zone blanche est très encadrée, limitée dans le temps et dans son rayon d’action. De plus, les automobilistes ne seront pas mis au courant de l’activation de la mesure.
Par conséquent, ils pourront continuer à signaler la présence des forces de l’ordre sur la route, mais l’application ne pourra pas l’afficher auprès des utilisateurs, tant que la zone blanche n’est pas levée. Le ministère de l’Intérieur a fait savoir que « les usagers pourront continuer de signaler la présence des forces de l’ordre, sans qu’une sanction ne soit encourue, mais l’information ne sera pas répercutée à la communauté des utilisateurs de ces dispositifs ». Aucun risque de se retrouver en infraction, donc.
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Sauf que pour pouvoir arrêter un terroriste ayant planifié son truc, deux heures et 2km ça ne suffit pas… j’espère que tous ceux qui crient au respect de leur vie privée et qui ont contribué à faire passer cette loi ne verront pas leur agresseur s’en sortir à cause d’elle.
Les pauvres flics qui risquent leur peau ou leur santé pour nous protéger, c’est une sale façon de les remercier que de les empêcher d’agir ou leur rendre leur boulot plus difficile.