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Se faire greffer un rein de cochon c’est possible !

La greffe de rein est la transplantation la plus courante. Mais avec un nombre de donneurs en baisse continue, les chirurgiens sont obligés de trouver des alternatives.

La question du don d’organe est un débat éthique très important de ces dernières années en ce qui concerne les évolutions de la médecine. Alors que le rein est l’organe le plus donné dans le monde avec pas moins de 3567 greffes réalisées en France en 2019. Un chiffre encourageant, mais qui cache une réalité bien plus complexe. En effet, le nombre de donneurs vivants est en baisse constante depuis 2017, atteignant le chiffre de 508 en 2019. Une donnée qui inquiète l’agence de la biomédecine en charge du suivi des transplantations sur le territoire. En effet, la plupart des greffes se font à partir de patients en état de mort cérébrale, mais heureusement leur chiffre diminue également d’année en année, notamment grâce aux progrès de la médecine face aux AVC.

Face aux progrès de la neuromédecine, les chirurgiens doivent trouver des solutions pour toujours pratiquer ces greffes qui sont capables de sauver des vies, alors que le nombre d’organes à disposition diminue inexorablement. Le professeur Robert Montgomery a peut-être une solution. Étudiée depuis des années la transplantation d’un organe animal avait toujours été rejeté par le receveur. Cette solution aurait pourtant le mérite de faciliter les greffes, les organes ne manquant plus.

Pas de rejet dans cette opération à haut risque

Dans une opération qu’il a lui-même menée au centre Langone Health, à New York, le professeur ainsi que son équipe explique qu’ils ont réalisé, avec succès, une greffe de rein de cochon sur un patient humain. Une opération qui s’est très bien déroulée, et aucun signe de rejet ne sont pour le moment apparus.

Cette réussite a été rendue possible par une modification génétique du rein, de sorte que le risque de rejet soit plus faible. En effet, les chercheurs avaient modifié le code génétique de l’animal pour que le rein ne produise plus d’alphagal, un sucre qui n’existe pas dans notre organisme en conditions normales et qui est la cause de nombreux rejets dans les transplantations tentées depuis l’animal vers l’Homme.

La transplantation animale : l’avenir de la greffe ?

Le professeur Montgomery explique que pendant trois jours le rein a été relié à la patiente depuis l’extérieur de son corps, un tissu de vaisseaux sanguins faisant la liaison. Aux États-Unis près de la moitié des personnes en attente d’une greffe décède avant que celle-ci n’intervienne. Une situation que connaît trop bien le docteur Montgomery, lui-même greffé récemment du cœur.

Ce n’est pas la première fois qu’une greffe animale est réalisée, mais c’est bel et bien la première transplantation d’organe complète qui réussit. En effet, jusqu’à présent des valves cardiaques ou des tendons de porcs avaient déjà été greffés chez l’Homme sans montrer de signe de rejet, mais jamais un organe de cochon n’avait réussi à se faire sa place dans un corps humain.

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1 commentaire
  1. Il y a un bout de temps que les porcs miniatures (donc dont les organes sont semblables en taille aux humains) s’avèrent être très compatibles pour des greffes sur des humains.
    Donc faites gaffe quand un greffé du coeur vous déclarera sa flamme, attendez-vous plutôt à des cochonneries…
    On n’a pas de déclaration de la part des musulmans à ce sujet…

Les commentaires sont fermés.

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