Alors que l’industrie mondiale connaît une pénurie de puces électroniques sans précédent, laquelle paralyse encore de nombreux secteurs, les constructeurs informatiques enchaînent les annonces en la matière. Pas plus tard que lundi dernier, par exemple, Apple présentait ses nouvelles puces M1 Pro et M1 Max, lesquels équipent ses nouveaux MacBook Pro, tandis que Google levait le voile sur le SoC Tensor des Pixel 6 et Pixel 6 Pro ce mardi.
Et c’est ainsi qu’en deux jours seulement, deux fondeurs historiques se sont fait bousculer. D’un côté, Apple donnait une leçon à Intel, qui espère tant bien que mal que la Pomme reviendra vers lui un jour. De l’autre, Google prouve qu’il est capable de se passer de Qualcomm avec une puce de sa propre conception, le Tensor, invitant par la même d’autres constructeurs à se lancer dans l’aventure… comme Oppo ?
Oppo souhaiterait s’émanciper de Qualcomm
D’après les informations glanées par le Nikkei, la firme chinoise aimerait en effet s’émanciper de Qualcomm et équiper ses appareils de ses propres puces d’ici 2023 ou 2024. La marque s’allierait à TSMC pour les produire, avec l’ambition de proposer des SoC gravés en 3 nm sur ses smartphones. C’est en effet à cette date que le fondeur taïwanais envisage d’atteindre cette finesse de gravure.
Dans les colonnes du Nikkei, on apprend qu’Oppo a déjà commencé le travail. Par crainte d’un durcissement des mesures américaines envers les entreprises chinoises suite aux déboires de Huawei avec le gouvernement américain, la marque avait décidé d’élaborer ses propres processeurs mobiles, et cela, dès 2019.
La bonne nouvelle, c’est que ces futures puces ne devraient pas être destinées qu’aux smartphones Oppo. La marque appartient en effet au géant chinois BBK Electronics, qui comprend également OnePlus ou encore Realme. Il y a donc de fortes chances pour que les puces d’Oppo viennent progressivement remplacer celles de Qualcomm et de MediaTek sur tous ces appareils à l’avenir, si tant est que la marque parvienne à créer une puce assez performante.
Alors qu’un autre grand constructeur de smartphones, Xiaomi, revendique des ambitions similaires, les grands fondeurs actuels que sont Qualcomm et MediaTek risquent d’avoir fort à faire pour parvenir à contenir leurs clients.
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