Lors d’une petite session de plongée, on peut s’attendre à trouver des tas de choses; de la faune et de la flore, évidemment, mais aussi tout un tas d’objets perdus ou abandonnés par les humains. Mais Shlomi Katzin ne s’attendait certainement pas à y trouver un inestimable trésor historique !
Selon la BBC, ce plongeur israélien était simplement parti à la recherche de pierres. Il a cependant eu beaucoup de chance lorsqu’un courant a déplacé le sable, révélant ainsi plusieurs artefacts. Parmi eux, il y en avait un particulièrement remarquable : une épée à la lame d’un mètre de long avec une poignée d’environ 30cm, ayant appartenu à l’un des croisés venus se battre en Terre Sainte, il y a 900 ans de cela.
A 900-year-old sword that a scuba diver found off the Carmel coast of Israel weighs four pounds, measures about four feet long and originated from the Third Crusade, experts said. https://t.co/HYBh222kGf pic.twitter.com/lxoXfF4jsl
— The New York Times (@nytimes) October 19, 2021
Conscient d’avoir mis la main sur un objet rare, le plongeur a préféré ne pas la laisser exposée à la vue d’éventuels pillards. Il l’a donc ramenée jusqu’au rivage, puis jusqu’aux locaux de l’Unité de prévention des vols, d’après le Times of Israel. Elle a ensuite été confiée au Département des Trésors nationaux, par l’intermédiaire de l’Autorité israélienne des antiquités (AIA).
Une superbe pièce parfaitement conservée
En l’état, l’objet ne paye pas de mine. Après des siècles passés sous l’eau, l’arme est intégralement recouverte d’organismes marins, de pierres et de dépôts calcaires. À première vue, on pourrait donc s’attendre à ce que l’objet soit dans un état catastrophique. Mais c’est en fait tout le contraire. Au lieu d’attaquer le métal, ces dépôts ont joué un rôle de fourreau minéral. L’épée a donc été conservée dans un état parfait.
La première observation réalisée par le plongeur et les experts concerne son poids très important. Il est directement lié au matériau utilisé, à savoir… la fonte ! Le bougre qui maniait cette arme était donc vraisemblablement une force de la nature. “L’homme qui portait cette arme et combattait avec était très fort”, explique Kobi Sharvit, chef de la division d’archéologie marine de l’AIA, au Times of Israel. “Il devait vraiment avoir une bonne condition physique. Il était indiscutablement plus fort que nous à notre époque.”
Désormais, il ne reste plus qu’à l’extraire de sa carapace, puis à la nettoyer. Elle sera ensuite analysée sous toutes les coutures dans le laboratoire de l’AIA, qui va tenter d’en percer les secrets. Une fois que les experts seront parvenus à identifier précisément son origine, l’épée sera exposée au public. Assurément une belle addition au patrimoine culturel de ce pays, dont l’histoire est intimement liée à celle des croisades.
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