Le récent leak massif de Twitch n’aura pas levé le voile que sur le salaire des influenceurs. Parmi les quelque 125 Go de données récupérées sur 4chan, une liste a tout particulièrement attiré l’attention de certains internautes. Explicitement nommé “do_not_ban_list”, le fichier en question dresse une liste de streamers qui auraient bénéficié d’une protection de la part de la plateforme.
Une liste obsolète
En réalité, les informations qui figurent sur cette liste viennent largement tempérer son intitulé racoleur. D’abord parce que selon les informations du Washington Post, le document était obsolète depuis au moins cinq ans, Twitch étant passé à un autre système de gestion de ses streamers entre-temps. Ensuite, parce que même à l’époque, il ne s’agissait pas réellement d’une liste binaire assurant l’impunité totale aux personnes concernées.
Les streamers en partenariat avec la plateforme par exemple, figuraient sur cette Do not ban list afin de faire l’objet d’un traitement particulier. En cas de bannissement, ces derniers étaient ainsi transférés à une équipe dédiée, capable d’émettre ses propres sanctions, rapporte ainsi le Washington Post. D’autres streamers avaient de leur côté, négocié des exceptions avec Twitch, à une époque où le streaming non lié au jeu vidéo était encore interdit par l’entreprise. Au final, seuls certains membres de l’entreprise comme le PDG Emmett Shear bénéficiaient d’une mention spéciale “ne bannir sous aucun prétexte”.
L’opacité de Twitch
Même si elle semble moins conséquente que prévu, cette liste vient encore confirmer l’existence d’une modération opaque et à deux vitesses sur Twitch. Dans son enquête, le Washington Post rapporte via un employé anonyme le favoritisme ambiant envers certains partenaires de la plateforme, qui bénéficieraient encore aujourd’hui de “plus de clémence” que les autres.
Pas besoin de remonter bien loin pour s’en convaincre. Il y a quelques jours seulement, la célèbre streameuse Amouranth était une nouvelle fois bannie de la plateforme, sans explication de la part de la filiale d’Amazon. Avec cinq bannissements temporaires à son actif, la jeune femme aurait logiquement du faire l’objet d’une sanction définitive, mais a finalement pu récupérer sa chaîne quelques heures plus tard.
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