En France il est déjà possible d’utiliser un petit boîtier, qui se branche généralement à la prise allume-cigare du véhicule afin de donner une « note » au conducteur et d’adapter sa facture d’assurance en fonction de son niveau de conduite. Mais Tesla, toujours sur le devant de la scène quand il s’agit d’innover, a décidé d’aller encore plus long en ce qui concerne l’assurance automobile dite “comportementale”, qui vient donc s’adapter à la façon dont un conducteur se déplace.
En effet la firme vient de rendre disponible une nouvelle offre d’assurance, pour le moment exclusivement sur ses voitures roulant au Texas, qui vient s’ajuster en temps réel sur les conditions d’utilisation du véhicule afin de calculer au plus juste la facture d’assurance.
La première assurance comportementale de Tesla
Ce n’est pas la première fois que la marque d’Elon Musk s’intéresse à l’assurance. En 2019 elle avait déjà fondé sa propre compagnie, uniquement pour ses véhicules. Tesla explique que la facture pourra varier de mois en mois en fonction de la note de sécurité du conducteur. Cette dernière est calculée sur cinq critères principaux explique la marque.
Le premier est le nombre de déclenchements d’alertes à la collision, le fameux *bip* de votre caméra, qui est aujourd’hui présent sur une grande partie des voitures neuves vendues. À chaque fois qu’il se déclenche, la facture gonfle. Il faudra donc faire attention aux sorties de garages privés et lors du prochain créneau. Petit détail qui a son importance, chez Tesla seul les déclenchements à l’avant de cette alerte seront décomptés selon un barème qui n’a pas été rendu public par la marque.
Puissance du freinage, respect des distances… autant de détails que Tesla regarde de près
Autres critères pris en compte par Tesla dans son calcul, les freinages « brusques » ou encore les virages « agressifs ». Toujours très précise, la marque explique que ces deux données seront calculées en G, une unité de force communément utilisée pour mesurer l’accélération et la décélération.
Enfin les deux derniers paramètres pris en compte dans son calcul par la marque seront le respect des distances de sécurité, et dernier critère, mais sûrement le plus pénalisant, le débrayage forcé du système de pilotage autonome. Ce dernier intervient seulement quand le conducteur n’est pas assez attentif en mode semi-conducteur.
À la différence de ce que nous connaissons déjà ici en Europe, ces données seront directement collectées par le véhicule, pas de boîtier à connecter et donc pas de possibilité de le déconnecter quand le conducteur veut transgresser les règles.
L’assurance le nouveau business de Tesla ?
Si cette assurance peut permettre aux meilleurs conducteurs de faire des économies mensuelles conséquentes. Tesla assure pouvoir baisser la facture de 20 à 40 % pour les bons utilisateurs. Cette solution est également une entrave certaine aux libertés de tous les utilisateurs. Si dans le cas de Tesla, les données de circulation étaient déjà collectées par la marque, elles seront cette fois passées au peigne fin avant de se retrouver dans le fond d’un serveur.
Si elle ne fait pas pour le moment l’unanimité, cette solution d’assurance semble avoir les faveurs du grand patron qui annonçait en octobre dernier qu’il espérait que les services d’assurance pourraient représenter 30 à 40 % des revenus de la firme d’ici quelques années. Encore une fois, les mots d’Elon Musk ont pu être exagérés, mais la marque semble en tout cas vouloir se donner les moyens de ses ambitions avec cette nouvelle offre.
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