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À l’école, la reconnaissance faciale permet désormais de payer la cantine

Au Royaume-Uni, la reconnaissance faciale poursuit sa normalisation, et permet désormais à de jeunes enfants de régler directement leur facture de cantine… en utilisant leur visage.

La reconnaissance faciale est-elle en passe de devenir un moyen d’authentification comme un autre ? Alors qu’en Russie, les usagers du métro moscovite peuvent désormais régler leur trajet grâce à leur visage, le Royaume-Uni s’engouffre doucement sur le même chemin. Neuf écoles britanniques ont ainsi commencé à utiliser la reconnaissance faciale à l’entrée des cantines scolaires. Objectif ? S’assurer que les élèves présents aient bien réglé leur dernière facture avant de prendre leur repas.

Plus rapide, et surtout plus hygiénique qu’une carte de crédit ou une empreinte digitale, cette solution permet officiellement aux élèves de régler leur repas simplement en fixant une caméra, supprimant ainsi “tout contact au moment de la transaction”, indique un dépliant informatif distribué aux parents d’élèves. Ces derniers pourront d’ailleurs garder un œil sur les dépenses de leurs progénitures, puisqu’ils pourront vérifier et contrôler les paiements réalisés depuis un espace dédié.

Normaliser la reconnaissance faciale

Évidemment, cette option de paiement biométrique reste pour le moment optionnelle. De plus, les établissements concernés indiquent que l’ensemble des données stockées seront intégralement cryptées, et supprimées dès que l’élève quittera l’établissement. Pour autant, cette initiative inquiète les défenseurs de la vie privée, qui y voient une nouvelle étape de franchie dans la normalisation de la reconnaissance faciale.

Comme le rappelait il y a peu le site de The Verge, aux États-Unis l’utilisation de la reconnaissance faciale dans les écoles est largement démocratisée, officiellement pour des questions de sécurité. Dans l’espace public en revanche, ce type de technologie a été interdit, car jugé trop peu fiable selon le genre ou la couleur de peau de la personne ciblée. Interrogé par le Financial Times, Silkie Carlo du groupe de défense britannique Big Brother Watch, estime aujourd’hui que ce type de contrôle n’est pas nécessaire pour surveiller des “enfants qui prennent leur déjeuner”.

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