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Science : les moules sont encore pleines de secrets

Parfois, les plus grands mystères de la nature résident dans des choses simples. Au bord de nos océans, les moules sont une véritable prouesse adhésive, qui résistent aussi bien aux vagues, qu’à la compréhension des chercheurs.

Le bio mimétisme est une science passionnante. Elle se base entièrement sur l’étude et la compréhension de phénomènes naturels. Ainsi, en observant le monde animal et végétal, l’Homme est ensuite capable de reproduire de manière synthétique ce que la nature réalise naturellement. L’une des dernières études de bio mimétisme s’intéresse ainsi à la capacité qu’ont les moules de s’accrocher à leur rocher. Si cela peut sembler une des actions des plus banales, il s’agit en réalité d’un exploit de tous les instants, que la science a bien du mal à reproduire.

En effet les moules sont placés dans la zone « interdiale » ce sont les quelques mètres sous la surface qui sont sans cesse balayés par les vagues et la marée. Mais malgré ces perturbations, les petits mollusques restent là, impassibles, et peuvent ainsi tenir accrochés une petite dizaine d’années.

Depuis des décennies, les scientifiques du monde entier sont intrigués par la capacité qu’a le mollusque à rester cramponné de la sorte à son rocher. Par rapport aux connaissances scientifiques que nous avons aujourd’hui, les moules sont capables de faire le vide autour de leur rocher avant d’y déposer une mousse collante, le byssus.

Le vanadium : l’élément manquant ?

Les chercheurs se sont donc attardés sur la composition chimique de cet élément pas plus grand qu’un cheveu et qui permet pourtant aux moules de tenir en place sans problème. Il y a déjà dix ans, une équipe de scientifiques canadiens se sont penchés sur le sujet, démontrant toute l’importance d’un acide aminé baptisé « DOPA ».

Mais le 8 octobre dernier, ils ont publié un nouvel article dans la revue « Science » afin de donner un peu plus d’explications sur les phénomènes en cause dans la création de ce super adhésif naturel qui résiste aussi bien au temps qu’à l’eau.

Si les scientifiques s’accordaient déjà pour dire que le byssus contenait du fer, ce dernier pourrait également être composé de vanadium, un métal rare qui est déjà utilisé dans l’industrie pour ses propriétés de très haute résistance.

Mathew Harrington, membre de l’équipe à l’origine de cette découverte assure que « trouver du vanadium a été notre plus grande surprise ». En effet, ce métal est très peu utilisé par le monde animal, quelques espèces de vers et de champignons marins en ont déjà révélé l’existence dans nos océans mais jamais ce métal n’avait été utilisé de la sorte par une espèce du monde animal.

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